Accueil Zoom Zoom sur l’actualité de Broadway : Addams, Memphis, Quartet

Zoom sur l’actualité de Broadway : Addams, Memphis, Quartet

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The Addams Family :

Les Addams nous accueil­lent au Théâtre Lunt-Fontanne, décoré pour l’oc­ca­sion dans le style de la célèbre famille. L’his­toire se déroule dans la mai­son des Addams où Wednes­day, la fille aînée, est tombée amoureuse de Lucas, le fils d’une famille bour­geoise. Les deux familles vont se ren­con­tr­er autour d’un dîn­er de présen­ta­tion où les apparences seront trompeuses et où la nature de la famille Addams revien­dra mal­gré la volon­té de Wednes­day de faire comme s’ils étaient » normaux ».

Mal­gré de somptueux décors, le spec­ta­cle ne débor­de pas d’én­ergie et de magie. Il n’y a pas de chan­son mémorables, excep­té le solo de Wednes­day. L’his­toire est absente et pour le moins banale.
Les artistes essayent pour­tant de faire rire le pub­lic, ce qui fonc­tionne bien, mais le manque d’ef­fets spé­ci­aux et de moyens mis en œuvre pour les réalis­er fait retomber l’én­ergie du spec­ta­cle. Le cast­ing est bon avec Nathan Lane (The Pro­duc­ers, Guys and Dolls…) en tête d’af­fiche, drôle et émou­vant, et Krys­ta Rodriguez (Spring Awak­en­ing, In The Heights) qui est la jolie révéla­tion de ce spectacle.
Cela reste un spec­ta­cle à voir en famille qui peut amuser les petits et évo­quer avec plaisir le sou­venir du film aux plus grands.

Mil­lion Dol­lar Quartet :

Mil­lion Dol­lar Quar­tet est l’his­toire vraie de qua­tre légen­des du rock­’n roll — Carl Perkins, John­ny Cash, Elvis Pres­ley et Jer­ry Lee Lewis — réu­nies un soir de décem­bre 1956 à Mem­phis (Etats-Unis) par le pro­duc­teur Sam Phillips. Les qua­tre musi­ciens, plus ou moins con­nus à cette époque, ont impro­visé des airs de rock autour des micros, lais­sés allumés pour l’occasion.
La séance a été surnom­mée « The mil­lion dol­lar quar­tet » par les jour­nal­istes qui pen­saient que l’al­bum aurait pu rap­porter gros s’il avait été com­mer­cial­isé (ce qui fût le cas des années plus tard).

Mil­lion Dol­lar Quar­tet est une comédie musi­cale enjouée sur cette nuit unique où Sam Phillips a tenu de l’or dans ses mains.
Le spec­ta­cle, à l’af­fiche à Chica­go depuis sa créa­tion et désor­mais à Lon­dres et à Broad­way dans le Ned­er­lan­der The­atre, un espace intimiste d’un peu plus de mille places qui a accueil­li Rent au tout début de son suc­cès. La force du spec­ta­cle est d’avoir trou­vé de très bons acteurs qui sont aus­si d’ex­cel­lents musi­ciens. Un bat­teur et un con­tre­bassiste (qui était réelle­ment les frères de Carl Perkins) s’a­joutent aux qua­tre per­son­nages prin­ci­paux ain­si que Sam Phillips, le pro­duc­teur et Dyanne, la petite-amie d’Elvis Pres­ley (ajoutée dans la comédie musi­cale). Le quatuor reprend des airs incon­tourn­ables améri­cains ain­si que leur plus grands tubes (Blue Suede Shoes, Whole Lot­ta Shakin’ Goin’ On…).
Du fait de l’u­nique espace temps, le spec­ta­cle est très court (1h30) mais prof­ite d’un rap­pel qui per­met d’en­ten­dre les tubes de chaque musicien.

Le spec­ta­cle est porté par la per­for­mance de Levi Kreis, gag­nant du Tony Award 2010 (meilleur acteur dans un sec­ond rôle), qui impres­sionne tant par sa ressem­blance avec Jer­ry Lee Lewis que par son inter­pré­ta­tion au piano.

Regard en Coulisse vous pro­pose de revoir un extrait de la dernière céré­monie des Tony Awards :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nEh4tk8xP7U&playnext=1&list=PL7BBE08D05ADB2159&index=63[/youtube]

Mem­phis

Mem­phis, c’est l’histoire du jeune Huey Cal­hoon, disc-jock­ey à la radio qui vit dans le Mem­phis des années 50 et qui se prend de pas­sion pour la musique afro-améri­caine qu’il décou­vre dans les bars. Via son émis­sion et son ent­hou­si­asme, cette musique va con­quérir un large pub­lic brisant ain­si les castes sociales et raciales, tant dans les men­tal­ités que dans sa vie per­son­nelle : il tombe amoureux d’une mag­nifique chanteuse noire, ce qui aura des con­séquences dramatiques.

Mem­phis a rem­porté le Tony Awards 2010 de la meilleure comédie musi­cale. Le spec­ta­teur y décou­vre des décors de grande enver­gure, avec de mul­ti­ples fonc­tions ingénieuses qui l’emmènent de sur­prise en sur­prise. Les bal­lets sont grandios­es, à la hau­teur des chan­sons com­posées et des inter­prètes. Si le thème de l’his­toire d’amour impos­si­ble entre un blanc et une afro-améri­caine est loin d’être orig­i­nal, le spec­ta­cle nous emporte dès les pre­mières notes et nous fait voy­ager dans son monde.
Mon­tego Glover, qui joue le pre­mier rôle féminin, est épous­tou­flante tant par ses apti­tudes artis­tiques que par son charisme.

Devant la pro­gram­ma­tion impres­sion­nante de Broad­way, il est sou­vent impos­si­ble de faire un choix pour un musi­cal. C’est sans aucun doute celui-ci que nous vous conseillons.