La vie de l’un des plus grands créateurs français est sur le point d’être racontée en chansons.
Sur une idée de Pierre-Dominique Burgaud (Le Soldat Rose qu’il a conçu avec Louis Chédid) cette future comédie musicale composée et interprétée par Alain Chamfort pourrait voir le jour d’ici deux ans.
En effet, le Figaro dévoile que le spectacle pourrait être créé à Versailles, sur le bassin de Neptune, à l’été 2011 avant d’être repris à Chaillot en 2011–2012.
Chorégraphié par Dominique Hervieu et José Montalvo, également directeurs du Théâtre de Chaillot, le duo de chorégraphes entend présenter sur scène un musée imaginaire d’Yves Saint Laurent. Une vie en kaléidoscope à partir des objets et musiques qu’il a aimés et des vêtements qu’il a créés.
Seize titres au total devraient composer cette saga musicale qui rend hommage au plus populaire des créateurs de mode français.
Le projet est déjà bien avancé, puisqu’une dizaine de titres a d’ores et déjà été présentée à Pierre Bergé, qui s’est déclaré être heureux et ému du projet. Pierre Bergé pourrait ouvrir à cet effet le sanctuaire, à savoir la Fondation Yves Saint Laurent avenue Marceau, à Paris. Les films des collections et un choix de vêtements emblématiques portés par des danseurs devraient y être présentés prochainement.
Des rues d’Oran où il a grandi jusqu’à sa consécration sur les podiums, cette future comédie musicale reviendra en détails sur les grands moments de la vie d’Yves Saint-Laurent, sans oublier sa rencontre avec Pierre Bergé.
Les paroles se veulent à l’image des créations du célèbre styliste, sobres et élégantes, dans un registre proche de la chanson réaliste française.
Le Figaro cite quelques paroles qui permettent de prendre une nouvelle fois la mesure du talent de Pierre-Dominique Burgaud : au sujet du duo Saint-Laurent/Bergé, il écrit « L’un parle en dollars, l’autre en robe de mousseline et les deux ne font qu’un ».
Revenant sur l’invention du prêt-à-porter, il imagine une phrase impertinente qu’aurait pu dire le créateur lui-même : « [n’être que] le jouet d’une poignée de riches, c’est s’offrir un destin de caniche ».
Source : Le Figaro.