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Volver (Critique)

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volverCon­cep­tion : Jean-Claude Gal­lot­ta & Olivia Ruiz.
Choré­gra­phie : Jean-Claude Gallotta.
Assisté de Mathilde Altaraz.
Texte : Claude-Hen­ri Buf­fard & Olivia Ruiz.
Dra­maturgie : Claude-Hen­ri Buffard.
Avec : Olivia Ruiz (chant, danse), ses musi­ciens et 9 danseurs

Une tra­gi-comédie musi­cale ou un bal­let enchan­té ? Il y a un peu des deux dans ce pro­jet au joli titre de Volver qui réu­nit le choré­graphe Jean-Claude Gal­lot­ta et la chanteuse Olivia Ruiz, les danseurs de l’un, les musi­ciens de l’autre. Un hymne à la liberté.

Crédit pho­to Jean-Louis Fernandez.

Notre avis : Olivia Ruiz ne se con­tente pas d’être une chanteuse à suc­cès. Explor­er de nou­velles pistes lui plait, et nous ne pou­vons que lui don­ner rai­son. Ce spec­ta­cle mêle intime­ment la danse, son axe cen­tral, à la chan­son, le tout ponc­tué par un réc­it enreg­istré par la belle. Ce dernier évoque avec force le tra­jet des réfugiés espag­nols, les migrants de l’époque qui fuyaient le fran­quisme, le tout au tra­vers de l’histoire d’une femme qui doit quit­ter sa terre natale pour habiter à Paris. Là elle fait des ménages au Lapin agile, ren­con­tre l’homme de sa vie, espag­nol lui aus­si, qui mour­ra à cause du fran­quisme lui lais­sant un enfant comme seul héritage. La belle devien­dra chanteuse et souf­frira, lors du retour au pays, de finale­ment n’être inté­grée  nulle part. Les chan­sons du réper­toire d’Olivia Ruiz ont été choisies avec soin, le choré­graphe retrou­ve l’inspiration proche de celle qui lui per­mis de faire de L’homme à la tête de chou, chan­té par Bashung, une bril­lante réussie. Ici la for­mule séduit sans pour autant embar­quer totale­ment. En effet le décalage induit par le texte lu par Olivia Ruiz mêlé à sa présence sur scène provoque une sorte de recul qui anni­hile une bonne par­tie de l’émotion qui reste, pour le coup, en sur­face. Même si la ren­con­tre de ces deux univers (avec d’un côté de très bons musi­ciens, de l’autres des danseurs épatants) con­va­inc, que le pro­pos dévelop­pé dans le spec­ta­cle pos­sède une réelle impor­tance, il manque ce petit plus qui per­me­t­trait d’être totale­ment saisi.