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Victor Victoria

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Dans le Paris des années 20, Vic­to­ria se fait pass­er pour Vic­tor afin de décrocher un rôle dans une revue. Jouant sur l’am­biguïté, Victor/Victoria sus­cite chez les hommes et les femmes de ces Années « folles » une séduc­tion et un désir qui ne vont pas sans complications…
Julie Andrews, comme Bar­bra Steisand, est dev­enue une étoile de Broad­way avant de par­tir faire car­rière à Hol­ly­wood et d’être « per­due » pour le Théâtre Musi­cal. On pou­vait souhaiter que son ‘come-back’ se fît avec autre chose que Vic­tor / Vic­to­ria, comédie musi­cale agréable mais mineure. Blake Edwards, met­teur en scène du film (1982) et acces­soire­ment mari de Julie dans la vie, lui a pro­posé d’en trans­pos­er l’in­trigue sur scène. Gon­flée mais pas tran­scendée, c’est cette ver­sion (1995) qui est aujour­d’hui offerte en vidéo. La musique n’est pas extra­or­di­naire­ment mémorable et l’une des moments les plus réus­sis du film (« The Shady Dame from Seville ») est ici absent et les pon­cifs sur Paris abon­dent. A not­er, Frank Wil­horn (auteur de Jekyll & Hyde) four­nit quelques chan­sons sup­plé­men­taires pour pal­li­er celles de Hen­ry Manci­ni (La pan­thère rose) qui avait fait celles du film mais qui est mort avant la ver­sion scénique.
Il reste bien sûr Julie Andrews ! Chanteuse et comé­di­enne hors pair, Julie fai­sait tout le sel du film (encore qu’on avait du mal à la trou­ver crédi­ble en homme !) et elle est le délice de cette ver­sion scénique qui lui val­ut d’être nom­inée aux Tony Awards*. La mise en scène, la choré­gra­phie, les autres inter­prètes ne sont là que pour la met­tre en valeur. On com­prend donc que le musi­cal n’ait pas survécu longtemps à son départ (surtout avec Rachel Welch pour lui succéder).
Il est peu prob­a­ble que Vic­tor Vic­to­ria soit un jour mon­té en France, et il est plus improb­a­ble encore que Julie Andrews rechante un jour sur scène (une récente opéra­tion ratée d’un nod­ule can­céreux sur ses cordes vocales lui ayant plus ou moins fait per­dre la voix), cette ver­sion a donc un aspect « his­torique » jus­ti­fi­ant l’achat du DVD pour les ama­teurs. A la ver­sion scénique, il n’est pour­tant pas inter­dit de préfér­er revoir le film orig­i­nal, disponible en VHS unique­ment (Warn­er)
* Femme de car­ac­tère, Julie Andrews boy­cotta la céré­monie car le spec­ta­cle n’avait pas eu d’autre nom­i­na­tion que la sienne.