Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Je suis dans un état d’esprit tout neuf, comme à chaque fois avec une nouvelle histoire, une nouvelle aventure. Tout est tellement différent d’un spectacle à l’autre. C’est très excitant de travailler avec des metteurs en scène créatifs, comprendre comment adapter une comédie musicale en français. Le Bal des vampires me plaît car cela permet d’allier tout ce que représentent ces créatures fortes, l’inconscient est forcément stimulé avec cet humour extraordinaire déjà présent dans le film. J’ai les crocs sortis et n’ai qu’une hâte : commencer !
Connaissiez-vous le film avant de travailler sur le spectacle ?
J’ai vu Le Bal des vampires comme beaucoup d’autres films de Roman Polanski. J’ai peur d’enchaîner des platitudes à son propos : il est tellement extraordinaire qu’il m’est difficile de le résumer en un seul adjectif. J’adore son cinéma, la psychologie de ses personnages, les huis-clos qu’il met en scène : il sait révéler l’être humain dans tous ses paradoxes. Dans Le Bal des vampires, il y a tout ça, avec en prime un second degré humoristique. Ce spectacle a du recul en permanence, il permet de rire de tas de choses.
Le mythe du vampire est très vivace. D’un côté édulcoré, de l’autre l’être torturé, complexe, fascinant et effrayant. Pourquoi le mythe fascine-t-il toujours autant ?
Parce que c’est inconnu, ce côté noir, sombre, mystérieux, fascine. Nous passons dans une autre dimension que l’humain ne maîtrise pas. Il faut entrer dans l’inconnu et confronter des choses organiques, animales que nous portons en nous.
A titre personnel, quel type de vampire a votre préférence ?
J’aime la densité, la noirceur car cela permet d’aller dans le fond du sujet, laissant de côté un aspect lisse, gentillet, propret. Le vampire, ce n’est pas ça ! Il ne faut pas avoir peur et voir ce qui se trouve derrière la porte.
Comment va s’échelonner votre travail ?
Un énorme travail en amont des répétitions a eu lieu, mais tout va se mettre en place à partir du mois d’août. C’est toujours intense. Les castings ont eu lieu au mois d’octobre, ensuite j’ai travaillé avec Roman Polanski et son metteur en scène associé qui l’a suivi dans toutes les productions européennes du show. Cela nous permet d’anticiper pour modifier certains éléments, les rendre plus contemporains par exemple. L’oeil du réalisateur sur la mise en scène vivante, c’est passionnant !
Vous pensez dormir le jour ?
Je suis tranquille car je dors toujours très bien n’importe où : je sais m’adapter. Et je peux vous confier que j’adore l’ail…