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Véronique Bandelier, prête à se faire croquer.

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Véronique Bandelier © Pierre-Olivier
Véronique Ban­de­lier © Pierre-Olivier

Dans quel état d’e­sprit vous trouvez-vous ?
Je suis dans un état d’e­sprit tout neuf, comme à chaque fois avec une nou­velle his­toire, une nou­velle aven­ture. Tout est telle­ment dif­férent d’un spec­ta­cle à l’autre. C’est très exci­tant de tra­vailler avec des met­teurs en scène créat­ifs, com­pren­dre com­ment adapter une comédie musi­cale en français. Le Bal des vam­pires me plaît car cela per­met d’al­li­er tout ce que représen­tent ces créa­tures fortes, l’in­con­scient est for­cé­ment stim­ulé avec cet humour extra­or­di­naire déjà présent dans le film. J’ai les crocs sor­tis et n’ai qu’une hâte : commencer !

Con­naissiez-vous le film avant de tra­vailler sur le spectacle ?
J’ai vu Le Bal des vam­pires comme beau­coup d’autres films de Roman Polan­s­ki. J’ai peur d’en­chaîn­er des plat­i­tudes à son pro­pos : il est telle­ment extra­or­di­naire qu’il m’est dif­fi­cile de le résumer en un seul adjec­tif. J’adore son ciné­ma, la psy­cholo­gie de ses per­son­nages, les huis-clos qu’il met en scène : il sait révéler l’être humain dans tous ses para­dox­es. Dans Le Bal des vam­pires, il y a tout ça, avec en prime un sec­ond degré humoris­tique. Ce spec­ta­cle a du recul en per­ma­nence, il per­met de rire de tas de choses.
Le mythe du vam­pire est très vivace. D’un côté édul­coré, de l’autre l’être tor­turé, com­plexe, fasci­nant et effrayant. Pourquoi le mythe fascine-t-il tou­jours autant ?
Parce que c’est incon­nu, ce côté noir, som­bre, mys­térieux, fascine. Nous pas­sons dans une autre dimen­sion que l’hu­main ne maîtrise pas. Il faut entr­er dans l’in­con­nu et con­fron­ter des choses organiques, ani­males que nous por­tons en nous.
A titre per­son­nel, quel type de vam­pire a votre préférence ?
J’aime la den­sité, la noirceur car cela per­met d’aller dans le fond du sujet, lais­sant de côté un aspect lisse, gen­til­let, pro­pret. Le vam­pire, ce n’est pas ça ! Il ne faut pas avoir peur et voir ce qui se trou­ve der­rière la porte.
Com­ment va s’éch­e­lon­ner votre travail ?
Un énorme tra­vail en amont des répéti­tions a eu lieu, mais tout va se met­tre en place à par­tir du mois d’août. C’est tou­jours intense. Les cast­ings ont eu lieu au mois d’oc­to­bre, ensuite j’ai tra­vail­lé avec Roman Polan­s­ki et son met­teur en scène asso­cié qui l’a suivi dans toutes les pro­duc­tions européennes du show. Cela nous per­met d’an­ticiper pour mod­i­fi­er cer­tains élé­ments, les ren­dre plus con­tem­po­rains par exem­ple. L’oeil du réal­isa­teur sur la mise en scène vivante, c’est passionnant !
Vous pensez dormir le jour ?
Je suis tran­quille car je dors tou­jours très bien n’im­porte où : je sais m’adapter. Et je peux vous con­fi­er que j’adore l’ail…