Accueil Canada Critique Canada : La Mariée Cadavérique

Critique Canada : La Mariée Cadavérique

0
La troupe de la comédie musicale <i>La Mariée Cadavérique</i> © Alexfocus.com
La troupe de la comédie musi­cale La Mar­iée Cadavérique © Alexfocus.com

Auteur : Tim Burton
Direc­trice artis­tique : Isabelle De Sève et Marie-Ève Girard
Choré­gra­phies : Isabelle De Sève
Met­teure en scène : Marie-Ève Girard

Dis­tri­b­u­tions :
Nero Gérard Abou, Stéphanie Babin, Charleyne Bachraty, Pierre Bau­mard, Marie-Noëlle De Sève, Andréanne Dumont, Marie-Claude Fontaine, Audrée L. Caron, Guil­laume L’Écuy­er-Caron, Melis­sa Lapointe, Jus­tine A.-Lebrun, Pas­cale-Marie Leduc, Con­stance Lep­age, Nathaniel Mach­abert, Mar­tin Richard, Guil­laume Rodrigue, Julia Sac­chet­to, Gabrièle Thériault-Drouin.

Dans un petit vil­lage, les par­ents Van Dort arrangent le mariage de leur fils Vic­tor avec Vic­to­ria Ever­glott, fille de bour­geois déchus. Au-delà de toute attente, le coup de foudre est immé­di­at entre ces deux jeunes futurs époux présen­tés avant la répéti­tion offi­cielle… voilà ce que racon­te La Mar­iée Cadavérique.

La troupe Crème Brûlée, qui avait présen­té, en mai 2009, à guichets fer­més, une autre comédie musi­cale adap­tée d’un film à suc­cès… Moulin Rouge, avait obtenu une telle recon­nais­sance de la part du pub­lic qu’elle avait dû aus­si présen­ter ce spec­ta­cle en juil­let de la même année.

La comédie musi­cale, La Mar­iée Cadavérique, est une adap­ta­tion du film de Tim Bur­ton mais avec quelques ajouts tant du coté des choré­gra­phies que du coté des chan­sons qui dif­fèreront quelque peu de l’original. Isabelle De Sève, respon­s­able des choré­gra­phies, et Marie-Ève Girard, respon­s­able de la par­tie théâ­trale ain­si que de l’adaptation des textes ont accom­pli un tra­vail colos­sal. La Mar­iée Cadavérique a été adap­tée avec des dia­logues en français même si la majorité des chan­sons sont inter­prétées en langue anglaise. La musique sur bande sonore, au son très syn­thé­tique, donne une atmo­sphère « eight­ies » à la pièce, un aspect qui lui va à ravir.

La comédie musi­cale La Mar­iée Cadavérique ne doit pas son suc­cès aux décors min­i­mal­istes  — un long rideau noir auquel quelques cadres blancs sont sus­pendus — mais plutôt aux nom­breuses choré­gra­phies toutes aus­si orig­i­nales les unes que les autres, actuelles et mod­ernes, exé­cutées avec brio par les nom­breuses danseuses, même si par­fois on peut  y décel­er un léger manque de syn­chro­nisme. Et les cos­tumes aux couleurs som­bres signés Marie-Chris­tine Gagnon sont d’une grande efficacité.
Du coté vocal, toute la troupe pos­sède un tal­ent assuré. Cepen­dant, deux d’entre eux se démar­quent : Julia Sac­chet­to (Émi­ly) avec une voix très solide dou­blée d’un tim­bre de voix velouté et Mar­tin Richard (William Van Dort / Mike Jingabones) qui, en plus d’avoir une voix suave, démon­tre un tal­ent inné pour la danse et la comédie.

La mise en scène mérit­erait d’être resser­rée afin d’éviter cer­tains temps morts. De même, les éclairages sem­blent par­fois plus adap­tés à une dis­cothèque qu’à une comédie musicale.
Cepen­dant, sur­veillez bien la jeune troupe Crème Brulée. En effet, si elle con­tin­ue de présen­ter des comédies musi­cales de cette qual­ité, elle fera beau­coup par­ler d’elle dans les prochaines années.