Pièce de Philippe Besson
avec Jean-Pierre Bouvier, Frédéric Nyssen
Mise en scène : Patrice Kerbrat
Décor et costumes : Edouard Laug
Lumières : Laurent Beal
Résumé : Un bar d’hôtel en bord de mer, la nuit. Deux hommes esquissent les pas d’une danse compliquée, celle des retrouvailles. Ils se sont aimés jusqu’à se perdre. Après des mois de distance, ils se retrouvent. Par hasard ?
En virtuose de l’écriture dialoguée, Philippe Besson signe une première pièce qui nous tient en haleine de bout en bout.
Notre avis : Comme le dit l’expression consacrée : il faut être deux pour danser le tango. On se séduit, on s’aime, on se déchire, on se retrouve, et celui qui mène la danse est-il celui que l’on croit ? Ces deux-là, ce sont Stéphane et Vincent : ils se sont aimés, violemment parfois, se sont séparés. Réunis un soir, peut-être pas par hasard, ils se confrontent, se souviennent. De reproches en remords, de révélations en confessions, les deux hommes s’exposent et se provoquent, tour à tour agressifs ou fragiles, tendres ou désinvoltes.
Pour sa première pièce, l’écrivain Philippe Besson explore l’anatomie d’une relation. En une heure quinze, dense et contrastée, Besson dissèque avec précision, pique là où ça peut faire mal, apaise parfois. Ses dialogues ciselés sont portés par un très beau duo d’acteurs, Jean-Pierre Bouvier et Frédéric Nyssen, dans un jeu tout en sincérité et nuances dirigé par Patrice Kerbrat.
Si cette histoire s’inscrit dans le cadre d’un couple d’hommes (dans une relation qui fut plutôt libre et ouverte), elle n’en est pas moins investie d’une universalité certaine. Il s’agit ici de deux êtres, anxieux face à ce qui les attend au bout de la nuit. Le bonheur, peut-être ?