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(Critique) Un Noël à New-York

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(Critique) Un Noël à New-York

noel-newyorkAvec :
Quentin Bruno, Marie Favier, Mag­a­li Lange, Guil­laume Sorel
Pianiste : John Florencio
Met­teurs en scène : Mag­a­li Lange et Guil­laume Sorel

Choré­graphe : Fabi­enne Debastiani
Dia­logu­iste et scéno­graphe : Annick Latour
Con­cep­tri­ces : Marie Favier et Mag­a­li Lange

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Le 24 décem­bre. New-York City. Un apparte­ment dans l’Upper East Side. On entend la son­nette. La mère va ouvrir la porte à son fils qui arrive accom­pa­g­né de sa nou­velle fiancée, avec une journée d’avance. A la sur­prise de la mère s’ajoute celle du fils, qui la trou­ve en com­pag­nie de son amant du moment. Cha­cun va con­tribuer à sa façon à organ­is­er un réveil­lon de for­tune, entre chants de Noël, foie gras clan­des­tin, déco­ra­tion impro­visée… les langues se délient, les secrets sont révélés. La nuit sera longue et mou­ve­men­tée et au petit matin, la vie de cha­cun d’eux va pren­dre un nou­veau tournant.

Nous avons voulu racon­ter l’histoire de qua­tre per­son­nages qui ont des failles, con­nais­sent le doute et la douleur. Nous avons traité ce thème comme une comédie ponc­tuée de moments d’émotion et de grav­ité, car pour nous, c’est finale­ment l‘humour et la joie de vivre qui per­me­t­tent de se sor­tir de bien des impass­es de la vie. Chaque chan­son est mise en scène et choré­graphiée pour servir l’action, par­fois détournée de son pre­mier emploi dans l’oeuvre dont elle est tirée, ce qui per­met une nou­velle lec­ture des paroles et quelques belles sur­pris­es musi­cales et scéniques. Les dia­logues sont en français, les chan­sons inter­prétées en anglais et accom­pa­g­nées en direct au piano.

Marie Favier et Mag­a­li Lange

Notre avis : 

Ce spec­ta­cle met en scène qua­tre per­son­nages qui se retrou­vent la veille de Noël.  Son orig­i­nal­ité est qu’il met en exer­gue les querelles de famille qui ont le don de resur­gir en plein réveil­lon. Entre deux repris­es de comédies musi­cales, les langues se délient pour laiss­er éclater colère, frus­tra­tion et incom­préhen­sion : un bon con­cen­tré (un peu trop) mélodramatique.
Musi­cale­ment, le spec­ta­cle est somptueuse­ment accom­pa­g­né en direct au piano par John Flo­ren­cio. Il passe d’un reg­istre à l’autre avec une agilité impres­sion­nante. Il en fait presque oubli­er qu’il est le seul musi­cien en scène. Marie Favier s’en donne à coeur joie sur les mélodies de Noël ou clas­siques et pro­pose ici une com­po­si­tion scénique touchante. Quentin Bruno, révélé au grand pub­lic dans The Voice, tient le rôle du fils qui a des comptes à deman­der à sa mère. Son duo avec Guil­laume Sorel dans « The Best Things Hap­pen While You’re Danc­ing » est un  des moments forts du spectacle.
Guil­laume Sorel est une des révéla­tions de ce show. Au début très effacé, il s’im­pose par ses répliques par­fois piquantes et justes et par ses inter­pré­ta­tions musi­cales très émouvantes.
En résumé, un spec­ta­cle plein de poten­tiel et d’idées pas tou­jours abouties, mais qui se laisse appréci­er pour peu qu’on aime la comédie musicale.