Paroles et musique : Frank Loesser
Livret : Jo Swerling et Abe Burrows
Basé sur l’histoire et les personnages de Damon Runyon
Mise en scène : Diana Leblanc
Chorégraphies : Jim White
Direction musicale : Nick Burgess
Distribution :
Scott Wentworth : Sky Masterson
Tracy Michailidis : Sarah Brown
Frank Moore : Nathan Detroit
Susan Henley : Adelaide
Sam Stein : Arvide Abernathy
Mike Paterson : Nicely-Nicely
Danny Brochu : Rusty Charlie
Marcel Jeannin : Benny Southstreet
Glen Bowser : Lt Brannigan
Massimo Cannistraro : Big Jule
Jane Gilchrist : The General
David Bushman : Brandy Bottle Baits/Dancer Boy
Jenny Brizard : Martha (mission band)
Sarah Butler : Hot Box Girl/Ensemble
Adam Capriolo : Ensemble/Cop
Jean-Luke Côté : Scranton Slim/Ensemble
Geneviève Leclerc : Martha/Hot Box Girl/Ensemble
Jordan Marchand : Harry the Horse
Mike Melino : Calvin (mission band)
Maggie Owen : Hot Box Girl/Ensemble
Jonathan Patterson : Master of ceremony
Safiya Ricketts : Mimi/Hotbox Girl/Ensemble
Lisa Rubin : Agatha (mission band)/Ensemble
Alexandre Beaulieu : Drunk/Angie the Ox/Cuban Dancer
Le Centre Segal des arts de la scène inaugure sa magnifique saison 2012–2013 avec la célèbre comédie musicale Guys and Dolls, récipiendaire de plusieurs prix Tony. Diana Leblanc met en scène cette somptueuse comédie musicale, sa première pour le Segal, avec Scott Wentworth dans le rôle de Sky Masterson. Et pour la première fois cette année, le Centre Segal offrira des surtitres en français pour sa comédie musicale lors de certaines représentations.
Notre avis :
Offrir une comédie musicale devenue un classique, et pourtant peu connue du public québécois telle que Guys and Dolls représentait un pari risqué… que le Centre Segal des arts de la scène a relevé haut la main !
Présenté depuis le 30 septembre dernier, l’oeuvre de Frank Loess (paroles et musique), Jo Swerling et Abe Burrows (livret) attire les foules et on comprend pourquoi. Une histoire simple mais énergique : Nathan Detroit cherche désespérément de l’argent pour continuer à faire rouler son célèbre jeu de craps et ce, malgré la pression de la police et la désapprobation de Miss Adelaide, sa fiancée de longue date. Même s’il est émaillé de nombreuses blagues issues de cette époque — les années 40 — on ne peut qu’apprécier ce spectacle.
Une mise en scène fluide, des costumes flamboyants qui représentent à merveille cette belle époque, une orchestration sensationnelle, un décor sommaire — une toile représentant le Time Square d’antan et quelques accessoires — accompagnent une troupe délicieuse qui n’a rien à envier aux grandes productions de Broadway. Tout est donc réuni pour faire de Guys and Dolls un franc succès.
L’idée d’offrir des surtitres en français pour certaines représentations part d’une très bonne intention. En revanche, on regrette qu’il soit pratiquement impossible de les lire, puisqu’ils sont affichés beaucoup trop haut. En outre, on ne comprend pas que seuls les dialogues aient eu droit à cette attention particulière.
Il faut souligner la performance de Scott Wentworth (Sky Masterson) qui, avec son jeu et sa voix, impressionne. La très talentueuse Tracy Michailidis (Sarah Brown), semble, tout d’abord, peu à l’aise dans le registre lyrique. Mais rapidement cette voix peu habituelle pour ce genre de rôle est tout à fait charmante. Le coup de cœur du spectacle revient sans conteste à la grande Susan Henley qui nous offre une Adelaide des plus candides. Elle parvient à nous faire tellement partager ses peines que l’on aimerait l’aider.
La comédie musicale Guys and Dolls ne recèle pas de morceaux célèbres si ce n’est peut-être « Luck Be A Lady », mais c’est l’occasion de découvrir des chansons plutôt bien rythmées et savoureuses.
Vous vous devez de voir Guys and Dolls et ce, peu importe vos goûts musicaux ou vos croyances. Faites rouler vos dés, vous en serez ravis.
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