Musique et Paroles : Elton John et Tim Rice
Musique et Paroles Additionnelles : Lebo M, Mark Mancina, Jay Rifkin, Julie Taymor, Hans Zimmer
Livret : Roger Allers et Irene Mecchi
Scénario original : Irene Mecchi et Jonathan Roberts et Linda Woolverton
The Lion King, (Représentations originales en anglais avec surtitres en français)
La production mettra en vedette Patrick R. Brown (Scar), L. Steven Taylor (Mufasa), Tshidi Manye (Rafiki), Drew Hirshfield (Zazu), Ben Lipitz (Pumbaa), Nick Cordileone (Timon), Jelani Remy (Simba), Nia Holloway (Nala(, Keith Bennett (Banzai), Rashada Dawan (Shenzi) et Robbie Swift (Ed).
Le rôle de “Young Simba” sera joué en alternance par Jordan A. Hall et Nathaniel Logan McIntyre et celui de “Young Nala” sera joué en alternance par Nya Cymone Carter et Tyrah Skye Odoms.
Adaptation scénique du dessin animé éponyme de Disney,The Lion King est mis en scène par l’inventive Julie Taymor qui a misé sur un original dispositif de masques, de marionnettes, de suggestions imagées et de costumes somptueux pour incarner chaque élément du film.
Notre avis :
Un retour des plus attendus pour The Lion King : c’est la deuxième visite — en moins de trois ans — de cette tournée qui restera à Montréal jusqu’au 7 septembre.
The Lion King est une histoire qui se déroule parmi les animaux de la savane africaine et raconte les aventures de Simba, lionceau qui s’élèvera pour devenir le roi de la jungle.
L’entrée des animaux lors de la présentation du jeune Simba à la communauté de la savane africaine, est toujours aussi délicieuse. Jamais un spectacle n’a présenté une ouverture aussi grandiose et le public était ébloui et bouche bée devant ces personnages-animaux grandeur (presque) nature, défilant dans les allées de la salle Wilfrid-Pelletier, en se dirigeant vers le « rocher aux lions ».
De plus, cette présente tournée compte parmi ses rangs des artistes qui valent le détour. Nous n’avons qu’à penser à Tshidi Manye (Rafiki). En effet, dès les premières notes de « Circle of Life », on devine rapidement que cette chanteuse-comédienne nous en fera voir de toutes les couleurs et ce, autant par son jeu que par sa voix. Elle nous offre une Rafiki resplendissante et unique.
Renouveler un spectacle qui est sur la route depuis près de 17 ans n’est pas chose facile. De bonnes et moins bonnes décisions ont été prises par les producteurs pour faire « peau neuve »… dont le retrait de la chanson « The Morning Report » qui, à notre avis, est un manque pour ce spectacle.
Dommage !
Visuellement, The Lion King n’a rien à envier aux autres comédies musicales. Bien au contraire ! Elle est une référence pour toute nouvelle production sur Broadway. Le scénique de tournée, quelque peu différent de Broadway, reste quand même impressionnant avec ses animaux et son rocher aux lions, entre autres.
La conception des costumes par Julie Taymor est à tomber. Des créations débordantes d’imagination, des masques qui interagissent, selon la position des interprètes, jusqu’aux costumes qui s’agencent parfaitement. Et que dire des chorégraphies de Garth Fagan, interprétées par des danseurs et danseuses bourrés de talent… sinon qu’elles sont tout simplement magnifiques ! La mise en scène est très soutenue et s’apparente à l’originale de Broadway.
Parmi les moments forts à retenir du spectacle, on notera les performances – et surtout l’humour – de Nick Cordileone (Timon) et Ben Lipitz (Pumbaa). Ce duo casse littéralement la baraque avec leur humour grotesque mais offert avec un soupçon de grâce. Par contre, nous avons été déçus par les performances de Jelani Remy (Simba) et Nia Holloway (Nala) qui, à notre avis, manquaient littéralement de sensibilité, de présence et de puissance vocale.
À noter que Nick Cordileone, Ben Lipitz et Jelani Remy étaient de la tournée de 2011, à Montréal.
Les numéros d’ensemble sont – comme toujours – un « must » de ce spectacle. Tout est mesuré à la seconde près. Ces numéros valent le déplacement, à eux seuls.
Quoi de mieux que de voir un « musical » avec orchestre live et The Lion King offre de ce côté-là une expérience sensorielle hors du commun. Le public a droit à des rythmes tribaux, en passant par de la pop, servis par un orchestre en pleine possession de ses moyens. La présence des deux percussionnistes de chaque côté de la scène donne une touche festive au spectacle.
Le spectacle présenté dans sa version originale anglaise a droit à une traduction simultanée des textes. Bonne idée mais, malheureusement, il est très difficile de suivre l’histoire sur scène tout en regardant les écrans pour « lire » les dialogues qui eux défilent à une vitesse vertigineuse et…. en retard !
Encore une fois, Evenko a fait mouche avec la présentation de cette grande production de Disney. Le public était conquis avant même le lever du rideau. D’ailleurs, la troupe a eu droit à plusieurs applaudissements tout au long du spectacle pour finir avec une ovation monstre.
Enfin, la troupe offre à la fin du spectacle… « The Circle of Life »… en français ! Un très beau geste envers les Montréalais.
Vous avez jusqu’au 7 septembre pour vous aussi vous dire que The Lion King mérite son titre de « plus grande comédie musicale du monde ».