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Critique Canada : The Jazz Singer

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Elan Kunin et la troupe de la comédie musicale <i>The Jazz Singer</i> © Randy Cole
Elan Kunin et la troupe de la comédie musi­cale The Jazz Singer © Randy Cole

Pièce orig­i­nale : Sam­son Raphaelson
Adap­ta­tion du livret : Elan Kunin
Musique et Paroles : Elan Kunin
Met­teure en scène : Bry­na Wasserman
Choré­gra­phie : Jim White
Directeur musi­cal : John Gilbert
Design scénique : John C. Dinning

Dis­tri­b­u­tion :
Chris Bar­il­laro, Mark Bas­sel, David Bush­man, Dor­ren Fagan, Fishel Goldig, Josh Gon­shor, Son­ja Isen­berg, Bet­ty Kis Mar­er, Michael Klein­berg-Bas­sel, Elan Kunin, Bur­ney Lieber­man, Philip Magder, Jonathan Pat­ter­son, Lisa Rubin, Mikey Sam­ra, Ken­ny Stein, Judy Strauber, Stan Unger, Nadia Verrucci.

Ensem­ble :
Danielle Busch, Cyn­thia Fish, Paula Frank, Arnaud Glout­nez, Ghys­laine D. Hébert, Bran­don Hersh, Stéphanie Lessard, Cheyl-Ann Lili­eth, Luisa Muhr, Mag­gie Owen, Brad Pick­en, Sophie Pro­topou­los, Aman­da Shi­lo, Nathaniel Vil­lanue­va, Eliane Wiler.

The Jazz Singer est l’his­toire du fils d’un chantre qui rêve de faire fureur sur Broad­way, rêve allant à l’encontre des désirs de son père. George Jes­sel fût le pre­mier à incar­n­er ce rôle, l’un des plus mar­quants de l’histoire de la comédie musi­cale. Mais, c’est lorsqu’Al Jol­son prononça, dans l’adaptation ciné­matographique de 1927, les mots « y’ain’t heard noth­in’ yet » (vous n’avez encore rien enten­du) que ceux-ci firent le tour de la planète.
Cette nou­velle adap­ta­tion scénique est une créa­tion du pro­lifique Elan Kunin, celui-là même qui avait crée en 2008 la comédie musi­cale Hou­di­ni. Pour The Jazz Singer, il a pro­duit  une sonorité par­faite, ain­si que des textes qui sont sim­ples mais d’une éton­nante effi­cac­ité.  La majorité des chan­sons sont en yid­dish mais quelques-unes ont des por­tions en anglais. Une comédie musi­cale en yid­dish peut faire fuir le pub­lic fran­coph­o­ne aus­si bien qu’anglophone : c’est un risque. Mais le Théâtre yid­dish Dora Wasser­man a eu l’excellente idée, depuis quelques années, d’offrir des sur-titres anglais et français.

Près de 35 comé­di­ens-chanteurs  par­ticipent à cette comédie musi­cale et pren­nent d’assaut la minus­cule scène du Théâtre Segal. Les décors, une créa­tion de John C. Din­ning, sont d’une effi­cac­ité ren­ver­sante et n’ont rien à envi­er aux pro­duc­tions de Broad­way. Que ce soit dans les rues de Man­hat­tan, dans un café ou sur la scène d’un théâtre, les dif­férents décors bougent tout naturelle­ment sur un plateau tour­nant sans que rien de tout cela ne nuise à la mise en scène.

La force de cette pièce réside égale­ment dans les numéros de groupes qui sont exé­cutés de main de maître. On ne se lasse pas de les regarder jouer, chanter et surtout danser. On regrette, par con­tre, la fin abrupte de la pièce qui aurait gag­née à être peaufinée.
Elan Kunim inter­prète un Jacob radieux et atten­dris­sant. La sur­prise du spec­ta­cle vient de la jeune Lisa Rubin (Miri­am) qui a fait frémir le pub­lic avec son inter­pré­ta­tion de « Dos Iz Vos Ikh Vil Nor », qui se traduit par : « All I Ever Want­ed », même avec une inter­pré­ta­tion en yid­dish, l’émotion était pal­pa­ble. Un grand moment ! La dis­tri­b­u­tion n’est pas en reste : on retrou­ve dans The Jazz Singer, de très bons inter­prètes et d’ex­cel­lents musiciens.

Avec des airs mag­nifiques et des numéros à grand déploiement, cette pro­duc­tion est un spec­ta­cle que vous ne voudrez man­quer pour rien au monde ! On ne serait pas sur­pris de retrou­ver The Jazz Singer un jour sur Broadway.

Note : En yid­dish,  avec des sur­titres en anglais et en français.

Les bil­lets sont disponible dès main­teant, sur le réseau Admis­sion