Livret : Terrence McNally.
Musique et Paroles : David Yazbek.
Chorégraphie : Fauve Hautot.
Production : Gilles Ganzmann – French West End
Adaptation du livret et des chansons : Nathaniel Brendel
Adaptation additionnelle par Baptiste Charden
Direction Vocale : Edwige Chandelier
Direction d’acteur : Anne Bouvier
Direction musicale : Olivier Decrouille
Direction artistique : Julien Baptist.
Création et construction des décors : Batiste Fulber – Les Téléconstructeurs
Création des lumières : Patrick Neufond
Avec Sylvain Guitz (Jerry), Alexandre Jerome (Malcolm), Guillaume Bouchède (Dave), Olivier Ruidavet (Harold), Christophe Peyroux (Etalon), Grégory Amsis (Ethan), Lina Lamara (Pam), Dalia Constantin (Vicki), Dominique Nobles (Jeannette), Juliette Moraine (Georgie)
Durée du spectacle : 2h15 avec 20 minutes d’entracte
Résumé : The Full Monty, le musical, est l’adaptation du film culte récompensé par de nombreux prix dont un Oscar.
Nominé pour 10 Tony Awards, il a remporté la meilleure musique et le meilleur livret, The Full Monty, le musical, ce sont 17 comédiens, 8 musiciens, plus de 17 changements de décors à vue, 12 chansons.
Si The Full Monty, le musical, est une comédie, elle parle aussi de ce que vivent les français en ce moment : la désindustrialisation de la France. Aujourd’hui, il vaut mieux avoir un corps sexy qu’on exhibe plutôt qu’être un ouvrier qualifié.
Notre avis :
On aurait aimé s’enthousiasmer davantage pour The Full Monty, le musical. Parce que le film éponyme qui l’a inspiré est un petit bijou du cinéma anglais, avec sa dose d’humour et de tendresse soutenant un propos résolument critique sur la société. Parce que, en cette période de crise économique, de fermetures d’usines et de désillusions, il n’y avait qu’un pas pour inscrire le sujet dans notre actualité et toucher le public en plein cœur. L’action se situe aux Etats-Unis mais la réussite d’une œuvre ne tient-elle pas à son universalité ? Quoi qu’il en soit, elle tient sans nul doute à la cohérence du traitement. Certains choix artistiques laissent perplexe : était-il nécessaire par exemple de truffer une chanson entière de références à Charly Oleg (!) ou Pierre Dac lorsque l’histoire se passe à Buffalo ? Côté musique, le film avait misé sur des reprises emblématiques des années 70 qui avaient pleinement participé de son succès. Les créations originales de la comédie musicale ne sont hélas guère à la hauteur : fort nombreuses, elles cassent parfois le rythme, pour peu de progression narrative. De fait, elles surchargent un livret qui, lui, synthétise l’œuvre originelle.
The Full Monty réserve néanmoins quelques bonnes surprises. Les décors sont réussis et la présence des musiciens live est comme toujours un véritable atout. Par ailleurs, on découvre ou redécouvre de vrais talents parmi les artistes en présence. Outre Olivier Ruidavet (Harold) et Lina Lamara (Pam), on saluera surtout la performance de Juliette Moraine (Georgie) et Guillaume Bouchede (Dave) qui offrent la scène la plus émouvante du spectacle et investissent remarquablement leurs personnages. On applaudira également la prestation et le charisme de Dominique Nobles : même si elle bénéficie de la chanson aux références malencontreuses, elle livre une prestation de qualité à chacune de ses apparitions. Souhaitons que les points positifs inciteront les spectateurs à se rendre au Comédia et que le rodage permettra de combler les défauts du spectacle et les problèmes techniques…