Tous les same­di soirs, India affronte les meilleurs dj lors des « Sat­ur­day Night Match­es » organ­isés dans une dis­cothèque new-yorkaise. Elle doit s’adapter à cha­cun de leurs rythmes et réus­sir les tran­si­tions d’un style musi­cal à l’autre. A chaque fois, India rem­porte l’épreuve. La danseuse élec­trise les foules : tout son corps, jusqu’à sa coif­fure arach­néenne, vibre au son des dif­férentes musiques. Cette gloire noc­turne lui importe peu. India rêve de par­tir à la con­quête de Broad­way mais elle est con­sciente que son but sera dur à attein­dre parce qu’elle est muette. Per­suadé de son tal­ent, un de ses amis l’in­scrit à une audi­tion pour un nou­veau show. Elle passe avec suc­cès toutes les étapes de la sélec­tion et arrive en finale mais le met­teur en scène s’aperçoit de son hand­i­cap et la ren­voie. Isaac, un sci­en­tifique en mal d’in­spi­ra­tion, a assisté à un de ses tournois musi­caux noc­turnes. Fasciné par la danseuse, il part à sa recherche. Isaac est sur le point de créer une machine qui trans­forme les mou­ve­ments du corps en sons. Il souhait­erait expéri­menter son inven­tion sur India.
The Dancer est le pre­mier film de Fred Gar­son. Ce dernier a déjà une longue expéri­ence ciné­matographique. Fred Gar­son est l’as­sis­tant per­son­nel de Luc Besson et a notam­ment réal­isé le mak­ing of du Cinquième Élé­ment. Il met ici en scène un scé­nario de Luc Besson qui pro­duit égale­ment le film. Fred Gar­son signe un con­te mod­erne entre sci­ence fic­tion et comédie musi­cale. C’est Mia Frye qui incar­ne India. Mia Frye a signé la choré­gra­phie de la chan­son ?Mon Légion­naire? de Serge Gains­bourg et celle de la « Macare­na ». Pour les besoins du film, elle a appris la langue des signes qu’elle con­sid­ère comme « proche de la danse ».
The Dancer explore dif­férents univers musi­caux, du hip-hop à la R’nB. La bande-son est très branchée et éclec­tique (Urban Species, Pro­peller Heads, Prodi­gy, Fat Boy Slim, Neneh Cher­ry, Otis Red­ding et Mar­vin Gaye). Bien que le film ait été prin­ci­pale­ment tourné à Mon­tréal, il offre une ver­sion tech­no du ?Broad­way Dream?. Le réal­isa­teur sem­ble fasciné par New York, ville où tout devient pos­si­ble, où le monde du silence peut ren­con­tr­er celui de la musique. India, l’hand­i­capée rejetée, trou­ve sa voix par la danse… Une belle leçon de tolérance.