Chorégraphe — architecte de l’action : Elisabeth Streb.
Compositeur : Miles Green.
Auteur : Laura Flanders.
Danseurs : Terry Dean Bartlett, Sheila Carreras, Brandson, Lisa Dalton, Eli McAfee, Nikita MAxwell, Brian Brooks, Chantal Deeble, Weena Pauly.
Défier Newton et rivaliser avec Icare, tel est l’ambition de la chorégraphe américaine Elisabeth Streb. Pour cela, elle joue avec ses danseurs comme un enfant joue avec ses Playmobils. Propulsés du haut d’un échafaudage, empilés, attachés l’un à l’autre, tournoyant au bout d’une corde, jetés contre un mur, les danseurs repoussent toutes les limites des lois naturelles dans un déploiement de prouesses techniques presque douloureuses à regarder. Avec beaucoup de virtuosité mais toujours avec une pointe d’humour, les danseurs de Streb s’envolent et retombent avec bonheur. Aucun choc, aucune chute ne semble les atteindre. Le final au trampoline est un véritable feu d’artifice humain, visuellement époustouflant.
Au détour de sa recherche sur l’énergie du mouvement, Streb s’autorise quelques clins d’oeil, notamment au music-hall… et au musical. Music-hall avec une référence à Houdini et aux numéros de contorsionnistes, musical avec un tableau aquatique rappelant les films d’Esther Williams et la géométrie variable de Busby Berkeley.
Un spectacle à recommander à tous ceux qui ont un jour rêver de voler, en leur conseillant toutefois ‑tel que c’est annoncé en début de spectacle — de ne pas tenter l’expérience chez eux…