Stéphane Métro, vous jouez le rôle du Comte Krolock dans Le Bal des Vampires. Vous étiez au départ doublure et ensemble ?
J’avais commencé les répétitions en tant que membre de l’ensemble et doublure et j’avais donc commencé à apprendre mes lignes de baryton. Je prenais quand même des créneaux avec Michael Reed, le directeur musical et Michael Kunze, le librettiste et auteur. Au bout de trois jours, j’ai été convoqué et on m’a dit que je reprenais le rôle de Krolock.
Vous ne vous en doutiez pas ?
Au début du troisième jour, je me suis dit que ça commençait à être bizarre ! En tout cas, ça a été une grande et excellente nouvelle pour ma part !
Comment définissez-vous votre personnage et quelles en sont les difficultés ?
Il est tout ce qu’il y a de plus sombre. Les auteurs ont tenté de lui donner une part d’humanité : on se demande s’il n’a pas un si mauvais fond que ça. Il est sombre mais c’est intéressant de creuser ce personnage, car à un moment donné, il entrouvre quand même la porte pour laisser un peu d’espoir… pour finalement la refermer aussi vite et revenir à ses proies potentielles !
Il est romantique ?
Non, surtout pas ! Il n’est pas romantique, il joue les romantiques. Mais c’est ça que j’aime ! Il chante : « Cette nuit restera éternelle », des mots d’amour complètement premier degré. Quand on analyse la chose, il dit les mêmes mots que Sarah mais il se sert de ces mots pour la séduire et obtenir d’elle ce qu’il veut. C’est horrible ! Mais au premier degré, c’est un duo d’amour classique.
Quels sont vos challenges avec ce personnage ?
Semer le doute ! Dès la première apparition, on manifeste sa présence, on rappelle à Sarah qu’on n’est pas loin, qu’on rôde et que c’est bientôt le moment… il faut faire durer l’ambiguïté du personnage : est-ce qu’il va la mordre ? Est-ce qu’il n’est pas tombé amoureux d’elle ? J’essaie de maintenir ce doute jusqu’au bout.
Et musicalement ?
Pour le casting, j’avais écouté les versions allemande et autrichienne et les Krolock sont très lyriques, et j’avais donc travaillé dans ce sens là. Finalement à Paris, Reed et Polanski ne voulaient pas d’un coté aussi lyrique. Mon challenge est donc d’équilibrer entre un son lyrique et un son plus pop.
Que peut-on vous souhaiter ?
Avant, on se disait que ce genre de spectacles musicaux ne viendraient jamais chez nous. Grâce à Stage Entertainemnt et quelques autres productions, il y en a de plus en plus chaque année. Souhaitons une longue vie au Bal et aux comédies musicales à l’affiche à Paris actuellement !
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