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Spamalot (Critique)

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spamalotDe : Eric Idle & John Du Prez.
Adap­ta­tion : Pierre-François Martin-Laval.
Avec : Pierre-François Mar­tin-Laval, Arnaud Ducret en alter­nance avec Flo­rent Peyre, Gaëlle Pin­heiro, Andy Cocq, Philippe Vieux, Lau­rent Paoli­ni, Pierre Samuel, Christophe Canard, Anaïs Del­va, Tiffanie Jamesse, Edouard Thiébaut, Thomas Ronzeau, Iskai Davis, Cristi­na Abad Gar­cia, Mau­rine Nicot, Ophélie Crispin, Krees de Almei­da, Kamel Sadaoui, Claire Pérot.
Directeur musi­cal : Raphaël Sanchez

Plus de 3 ans après la 60ème représen­ta­tion à guichets fer­més au Théâtre Comé­dia et 10 min­utes de stand­ing ova­tion chaque soir, Spa­malot revient enfin à Paris dans une salle mythique, Bobi­no, pour 100 représen­ta­tions à par­tir du 27 sep­tem­bre 2013.
Spa­malot est l’adaptation, par Eric Idle et John Du Prez, du film culte Sacré Graal des Mon­ty Python en comédie musicale.
Pierre-François Mar­tin-Laval (PEF), auréolé du plus gros suc­cès ciné­matographique 2013 avec « Les Profs » et ses 4 mil­lions d’entrées, en signe l’adaptation, la mise en scène et tient le rôle-titre du roi Arthur par­ti à la recherche du graal.
Arnaud Ducret (en alter­nance avec Flo­rent Peyre), Gaëlle Pin­heiro, Andy Cocq, Philippe Vieux… ils seront au total 18 comé­di­ens, chanteurs, danseurs et un chef d’orchestre sur scène, 180 cos­tumes et des décors féériques.
Spa­malot, créé à Broad­way, a reçu 3 Tony Awards dont celui du « Best Musical ».
Ceux qui adu­lent les Mon­ty Python ne seront pas déçus, ceux qui ne les con­nais­sent pas passeront une soirée excep­tion­nelle et les enfants seront émer­veil­lés par l’univers déli­rant créé autour des cheva­liers et de la mag­nifique princesse.

Notre avis :

Trois ans après leur pas­sage au Comé­dia, la troupe de Spa­malot menée tam­bour bat­tant par Pierre-François Mar­tin-Laval « Pef » (qui signe la mise en scène, l’adap­ta­tion et endosse le rôle prin­ci­pal), revient sur les scènes parisi­ennes, à Bobi­no cette fois.
Spa­malot, c’est l’u­nivers loufoque, absurde, décalé, par­fois pipi-caca (de façon fière­ment assumée) des Mon­thy Python adap­té en comédie musi­cale. Libre­ment adap­té du film Sacré Graal, Spa­malot racon­te la quête du Roi Arthur, en une série de saynètes par­fois un peu décousues mais pré­textes à des délires en tout genre. Le spec­ta­cle, créé à Broad­way en 2005, avait à l’époque été nom­mé 14 fois aux Tony Awards (et avait rem­porté trois récom­pens­es) et avait sans aucun doute ini­tié un nou­veau pub­lic aux charmes de Broad­way : un pub­lic qui pour rien au monde aupar­a­vant n’au­rait mis les pieds dans une salle pour voir une comédie musi­cale mais qui l’a fait avec un plaisir cer­tain pour cette pro­duc­tion ayp­ique (même si The Pro­duc­ers de Mel Brooks en 2001 avait cer­taine­ment ouvert la voie en ter­mes d’hu­mour musi­cal « hénau­rme »).La pro­duc­tion parisi­enne a un peu moins de monde sur scène (sans par­ler de la fos­se d’orchestre…) qu’une comédie musi­cale de Broad­way mais la dis­tri­b­u­tion ne démérite pas. Si la troupe mêle des comé­di­ens issus du milieu du théâtre musi­cal et d’autres plus issus de « l’hu­mour », et si cer­tains sont plus chanteurs que d’autres, l’alchimie fonc­tionne, portée par une énergie col­lec­tive. Pef, avec son côté lunaire et décalé, incar­ne un roi Arthur sou­vent joyeuse­ment à côté de la plaque, accom­pa­g­né par une équipe de savoureux cheva­liers aux bras cassés. Encore une fois, Gaëlle Pin­heiro, en Dame du Lac, est absol­u­ment hila­rante dans son jeu, tout en étant par­faite vocale­ment (avec une par­ti­tion bien plus tech­nique qu’elle n’en a l’air). Quant à Andy Cocq, son numéro de folle hys­térique, est défini­tive­ment un numéro d’anthologie.
Loin des méga-pro­duc­tions (qui sont d’ailleurs moquées dans le spec­ta­cle), Spa­malot vous emmèn­era sans pré­ten­tion faire un petit tour du « bon côté de la life », et c’est déjà un sacré Graal.