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Shadowland par Pilobolus (Critique)

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L’his­toire : Une ado­les­cente en quête d’indépen­dance échappe à son quo­ti­di­en dans ses rêves. Un voy­age onirique plein de décou­vertes, elle s’en­fonce de plus en plus pro­fondé­ment dans le pays de Shad­ow­land… Elle y ren­con­tre des ombres qui se trans­for­ment en d’é­tranges créa­tures à la fois comiques et dia­boliques, menaçantes et séduisantes…

L’his­toire : Une ado­les­cente en quête d’indépen­dance échappe à son quo­ti­di­en dans ses rêves. Un voy­age onirique plein de décou­vertes, elle s’en­fonce de plus en plus pro­fondé­ment dans le pays de Shad­ow­land… Elle y ren­con­tre des ombres qui se trans­for­ment en d’é­tranges créa­tures à la fois comiques et dia­boliques, menaçantes et séduisantes…

Notre avis : Fondée en 1971 , la com­pag­nie de danse con­tem­po­raine Pilobo­lus nous présente Shad­ow­land, un spec­ta­cle unique en son genre mêlant la danse à son plus haut niveau et la magie du théâtre d’ombres. Sur un livret de Steven Banks (le créa­teur de Bob L’éponge) et une musique orig­i­nale de David Poe, la par­tic­u­lar­ité de Shad­ow­land réside dans le fait que les neufs danseurs réalisent par eux-mêmes les fig­ures d’ombres, grâce à d’habiles jux­ta­po­si­tions des corps et de jeux de lumières.
Sans autres arti­fices que leurs corps (ou si peu), les danseurs se don­nent lit­térale­ment corps et âmes tan­tôt pour faire naître une fleur dans un désert, tan­tôt pour don­ner vie aux dif­férents mon­u­ments de la cap­i­tale dans un final épous­tou­flant. Le spec­ta­teur assiste ébahi à cette lanterne mag­ique qui prend vie sur scène, à ce qui est mon­tré devant et der­rière les dif­férents écrans, nav­iguant entre la réal­ité et le rêve, porté par une pré­ci­sion hors norme et un dis­posi­tif scénique dévoilant par­fois la pré­pa­ra­tion des scènes et per­son­nages à venir. Méliès a trou­vé là de dignes héritiers !

Il faut saluer l’excellente per­for­mance de Mol­ly Gawler, dans le rôle de l’adolescente rebelle vic­time d’un enchante­ment, et qui nous trans­porte, telle une Dorothy au Pays d’Oz, dans son voy­age initiatique.
Drôle, poé­tique et intriguant, Shad­ow­land est un spec­ta­cle à ne pas man­quer, au lan­gage uni­versel et qui touche le spec­ta­teur au plus pro­fond de son imaginaire.