Accueil Critique Seasons of Love (Critique)

Seasons of Love (Critique)

0

Seasons of LoveEcri­t­ure et mise en scène: Le C.I.D. (Col­lec­tif InterDisciplinaire)
Avec Tama­ra Dan­nreuther, Emmanuelle Mehring, Eric Moulin et Maud Roussel

Notre avis :

Comme son titre le sug­gère, le spec­ta­cle Sea­sons of Love s’in­spire de l’u­nivers des comédies musi­cales anglo-sax­onnes. Julia Stevens, une grande chanteuse de comédies musi­cales, vient de quit­ter notre monde et retrou­ve dans l’au-delà Lloyd, son fidèle pianiste avec lequel elle a vécu une belle his­toire d’amour. Leurs filles respec­tives, Sal­ly et Joan, ont gran­di ensem­ble et s’ai­ment. Le décès de Julia fait naître par­mi elles de nom­breux doutes, inter­ro­ga­tions et remis­es en ques­tion… La scène est séparée en deux par­ties, l’une cor­re­spon­dant au monde des vivants et l’autre à l’au-delà, cha­cune étant suc­ces­sive­ment éclairée ou plongée dans l’ob­scu­rité. Cette approche per­met d’éviter des va et vient répétés et de soulign­er que les fron­tières entre ces deux mon­des et ces qua­tre per­son­nages ne sont pas for­cé­ment intangibles.

La troupe du Col­lec­tif Inter­Dis­ci­plinaire (C.I.D.) rend avec Sea­sons of Love un hom­mage touchant aux comédies musi­cales de Broad­way et d’Hol­ly­wood. L’oeu­vre revis­ite plusieurs suc­cès de l’his­toire de la comédie musi­cale, des clas­siques des années 1930 sou­vent repris par des artistes de jazz à la comédie musi­cale mod­erne (Rent). Si le jeu des artistes manque par­fois d’as­sur­ance, ce point est com­pen­sé par leur sincérité et leur ent­hou­si­asme. Un effort par­ti­c­uli­er a égale­ment été fourni afin que les chan­sons retenues — inter­prétées avec justesse — s’in­tè­grent de façon cohérente dans l’his­toire. Sea­sons of Love offre l’op­por­tu­nité de réu­nir les amoureux des musi­cals et ceux qui n’en auraient qu’une vision réduc­trice et cette belle ini­tia­tive mérite d’être saluée.