Paroles et musiques de Tim Evanicki et Esther Daack.
Mise en scène : Nicolas Guilleminot.
Adaptation française : Baptiste Delval.
Direction musicale et arrangements vocaux : François Borand.
Pianiste : Sébastien Ménard.
Chorégraphie : Johan Nus.
Scénographie : Guillaume Deviercy.
Costumes : Sonia De Sousa.
Avec : Vincent Baillet, François Borand, Grégory Garell, Julien Husser, Sébastien Ménard, Sébastien Valter et Jean-Marc Dethorey.
Rejoignez Benjamin lors de sa première visite d’un sauna gay. Il est à la recherche de l’Amour, mais il réalisera que les autres clients du sauna sont, quant à eux, à la recherche de quelque chose de plus… immédiat !
Sauna est une comédie musicale pour un public averti, abordant des thèmes pour adultes, avec un langage osé (parfois), et des hommes très peu habillés (souvent) !
Notre avis (critique réalisée en février 2011) :
En faisant la queue pour prendre les places à l’extérieur du théâtre, des effluves d’huiles essentielles enveloppent les spectateurs. Aucun doute possible, nous entrons bien au Sauna !
Nous allons suivre les différentes rencontres que va faire Benjamin, pour sa première sortie en un lieu de drague gay. Il est fleur bleue, romantique, innocent et un peu idéaliste. Et bien sûr, dans le dédale du sauna, il va aller de surprise en surprise…
Dans un décor constitué de deux blocs de planches qui se tournent, s’ouvrent, se poussent et s’encastrent, quatre personnages se croisent, se frôlent, s’aiment et s’ignorent. Ils sont accompagnés par un pianiste et une voix off. C’est elle qui va diriger Benjamin pour l’aider à franchir le pas.
Bien entendu, les costumes sont quasi inexistants : des serviettes au tour de la taille avec le plus souvent rien en dessous, ou bien un petit short ou encore des boxers… Des petites tenues d’autant plus pratiques, que les chanteurs n’ont pas de micros !
Lors des scènes parlées, ce manque ne se fait pas trop sentir. Mais dès que le piano est utilisé, il est difficile d’entendre toutes les voix ainsi que les paroles. Et c’est bien dommage. Car un des points forts du spectacle justement, est la qualité des arrangements vocaux.
Et cette déception est amplifiée par le fait que le spectacle n’est pas aussi drôle qu’on pouvait s’y attendre. Les blagues et jeux de mots tombent souvent à plat.
François Borand tire néanmoins son épingle du jeu avec une voix chantée très agréable. Et c’est lors d’un de ses duos avec Grégory Garell que leurs deux acolytes se livrent à un superbe pas de deux sensuel, intense et érotique. On y ressent tout le talent du chorégraphe Johan Nus. On en attend d’autres… qui ne viendront malheureusement pas !