Satané Mozart (Critique)

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Satané MozartDans le cadre du fes­ti­val La Tour Pas­sagère (Lyon, du 15 juin au 15 juil­let 2015)

Les Swing’Hommes
Comé­di­en : Jéré­mi Proietti
Piano, accordéon et chant : Jérémy Bourges
Con­tre­basse et chant : Benoît Marot
Gui­tares, man­do­line et chant : Pierre Bernon
Mise en scène : Jean-Marie Lecoq

Mozart en rési­dence en enfer : le divin com­pos­i­teur est accueil­li par Satan pour achev­er son requiem, avant de gag­n­er –éventuelle­ment– un par­adis bien mérité… Humour et swing, ironie et jazz pour qua­tre mul­ti instru­men­tistes virtuoses !

Notre avis :

Les Swing’Hommes créent avec Satané Mozart un spec­ta­cle déli­rant et haut en couleurs ! Avec eux, Mozart se retrou­ve au ciel, aux portes du Par­adis. Il doit toute­fois achev­er son requiem afin de pou­voir y entr­er. Il se trou­ve tirail­lé entre un ange gar­di­en et un démon, sous les yeux mali­cieux de Lucifer. Entre ces sources d’inspiration, le com­pos­i­teur va don­ner libre court à sa créativité !

La mise en scène de Jean-Marie Lecocq utilise un for­mat proche du cabaret val­orisant le tal­ent et le dynamisme de ses inter­prètes. Le dia­ble est ici un maître de céré­monie qui n’est pas sans évo­quer le Emcee de Cabaret. Les œuvres de Mozart sont redé­cou­vertes sous un jour inat­ten­du, du piano bar au jazz manouche en pas­sant aus­si bien par le rap que par la fig­ure du gui­tar hero ! De drôles de clins d’œil sont lancés aus­si bien à Dany Bril­lant qu’à Céline Dion, en pas­sant par Star Wars. La troupe com­posée d’artistes mul­ti-instru­men­tistes livre un spec­ta­cle jouis­sif où la belle musique côtoie une série de bons jeux de mots et de sit­u­a­tions hilarantes.

Même sous une tem­péra­ture canic­u­laire, qui per­met d’ailleurs des impro­vi­sa­tions bien­v­enues rel­a­tives notam­ment à l’Enfer, les spec­ta­teurs ressor­tent pleins d’énergie. La belle et longue salve d’applaudissements qui con­clut la représen­ta­tion est ample­ment méritée.