De Frédéric Muhl Valentin & Ali Bougheraba.
D’après le livre de Georges Crescenzo & Michel Allione.
Mise en scène : Frédéric Muhl Valentin.
Chorégraphie : Anne Hebette.
Avec : Ali Bougheraba, Camille Favre-Bulle, Benjamin Falletto, Cristos Mitropoulos et à l’accordéon Anthony Doux.
Résumé :
Spectacle mêlant l’humour, le jeu d’acteur, les situations décalées, les magnifiques chansons de René Sarvil à travers le XXème siècle, son histoire heureuse et tragique. Les 5 artistes vous offrent une heure et demie de rire et d’émotion dans un langage et une gestuelle toutes contemporaines. Cabaret hybride entre one man show et comédie musicale, c’est une sorte de café concert contemporain à consommer n’importe où, dans un bar, un théâtre ambulant, une salle des fêtes…
Notre avis :
La troupe des Carboni vous invite à un voyage dans le temps et l’espace, de la Belle Epoque aux Trente Glorieuses, de la Canebière à Montmartre, dans un tourbillon de personnages pittoresques et de musiques aussi désuètes qu’irrésistibles, parfois scandées par le public : « Ne frotte pas François », « La Tonkinoise », « Le chapeau de Zozo »… La grande réussite des 5 comédiens-musiciens est de savoir recréer les ambiances provençales et parisiennes en deux temps trois mouvements, via un minimum de contexte historique et une mise en scène astucieuse réglée au millimètre. Le fil narratif est clair, intelligent et parsemé d’anecdotes drôles et d’interludes grand-guignolesques qui soulagent la trame purement biographique, par ailleurs très détaillée. Le jeu des comédiens est admirable et permet même d’apprécier quelques clichés scéniques comme le personnage qui digresse trop longtemps sur un sujet pointu ou celui qui veut absolument chanter de la comédie musicale dans un excès de gay-té. Ils sont accompagnés par un accordéoniste devenu un orchestre à lui-tout seul par quelque miracle électronique, bluffant ! Voilà donc un divertissement instructif de bonne facture pour bien débuter la semaine.