Quel a été votre parcours avant Salut les copains ?
Alexandre Faitrouni : j’ai été formé à l’Opéra Royal de Wallonie et j’ai fait mes premières scènes au Théâtre Arlequin à Liège (Le Petit prince, Poil de carotte). Venu à Paris en 2007 pour suivre le cours Florent, section comédie musicale, j’ai enchaîné, à partir de 2010 : la tournée de Fame, Pinocchio, Roméo et Juliette (version théâtre) et, enfin, Frankenstein Junior où j’ai repris le rôle d’Igor.
Marie Facundo : mon attrait pour le théâtre date de mon enfance, ce qui m’a amenée à opter pour un bac aménagé incluant des cours de théâtre et de danse. Puis je suis passée par le Conservatoire de Nadia et Lili Boulanger. J’ai travaillé le « clown » et l’improvisation, le chant et la danse. C’est un peu par hasard que j’ai atterri dans la comédie musicale ; mes rôles dans Le Soldat Rose et Dothy et le Magicien d’Oz, Hairspray et Cendrillon ont été un peu comme de divines surprises… sans parler de mes trois dates à Tahiti pour Coups de foudre !
Comment définiriez-vous Salut les copains ?
M. : C’est une nouvelle bonne surprise, pleine d’énergie et moderne, une vraie comédie musicale avec une histoire bien construite et beaucoup de chansons pour la servir. Le spectacle suscite beaucoup d’émotion, en particulier chez les gens qui ont vécu cette époque.
A. : On a été recrutés sans vraiment savoir de quoi il s’agissait, mais on avait totalement confiance en l’équipe, dont Stéphane Jarny, metteur en scène reconnu pour son bon goût. Après un travail acharné depuis le début des répétitions en août, on a bâti un spectacle vivant, multicolore et surtout divertissant.
Comment vous êtes-vous imprégnés de l’esprit des sixties ?
A. : Le documentaire de Pascal Forneri, auteur du livret, sur cette époque et le récent film Cloclo ont aidé mais le spectacle est tellement bien écrit qu’il vous installe naturellement dans l’époque. Et franchement, dès que vous mettez les costumes et les coiffures, vous y êtes !
M. : Les yéyés font partie de l’inconscient collectif. Même si ce n’est pas de mon âge, je connais les chansons de Sheila par cœur. Le plus important est que l’équipe ait su recréer cette énergie positive, cette joie de vivre qui correspond si bien à cette époque.
Qu’est-ce qui vous plaît dans les personnages que vous incarnez ?
M. : Nicole est comme moi, elle parle beaucoup et possède plein de robes ! Plus sérieusement, je suis contente d’enfin interpréter une vraie fille de la vraie vie, pas tout à fait comme Cendrillon, Dothy ou même Penny de Hairspray.
A. : Pierre me ressemble beaucoup aussi et, surtout, il évolue beaucoup au cours du spectacle, d’une position conservatrice (en matière de musique), arc-bouté sur les originaux américains et méprisant leur version française, à un esprit libertaire et contestataire à la fin des années 60.
Parlez-nous de votre couple sur scène…
M. et A. : On « matche » bien tous les deux, donc nous mettre ensemble est un peu une évidence. En comparaison de Catherine et Michel, on forme un couple plus léger, moins romantique, un peu rigolo. Mais en même temps, on soulève beaucoup de questionnements relatifs à l’époque, surtout dans la deuxième partie, où nous avons clairement grandi.
Quel serait votre prochain rôle idéal ?
A. : J’ai adoré jouer Igor dans Frankenstein Junior, un musical qui fonctionne surtout par l’histoire qu’il raconte. Du coup, ça donne envie de jouer dans Les Producteurs de Mel Brooks. Mais je viens du théâtre et ne veux pas me restreindre à la comédie musicale. J’aime jouer dans des créations au hasard des projets que je rencontre.
M. : Après Penny dans Hairspray, je me vois bien Anita dans West Side Story. J’aime les seconds rôles à fort caractère qui demandent une part de jeu importante.
Où peut-on vous voir sur scène ?
M. et A. : jusqu’au 6 janvier dans Salut les copains aux Folies Bergère, puis en tournée jusqu’à avril 2013.
A. : je jouerai aussi prochainement quelques dates dans La Fabrique au Vingtième Théâtre, un spectacle musicalo-clownesque que je recommande chaudement !
M. : quant à moi je serai la méchante sœur dans Cendrillon à Mogador, en alternance avec ma copine Lola Ces.
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