Deux opérettes de Charles Lecocq
Par L’Atelier Lyrique de l’association Premier Acte
Mise en scène : Elise Archambault.
Avec Elise Archambault (Colombine / Caroline Midler), Hélène Halatcheff (Pierrot / Gustave), Hélène Kraepiel (Anna Gobin), Gilles Taillefer (Potard) et Xavier Toyas (piano)
Ruse d’amour
Saynète en un acte de Charles Lecocq, sur un livret de Stéphan Bordèse, 1897. Représentée pour la première fois au Casino de Boulogne, le 26 juin 1898. Pierrot et Colombine ou comment être sûre d’être aimée… Pièce en vers, poétique et adorable, sur une musique tout à fait séduisante.
Le Barbier de Trouville
Bluette bouffe en un acte de Charles Lecocq – et Rossini ! – sur un livret, légèrement adapté, d’Adolphe Jaime. Représenté pour la première fois, à Paris, sur la scène des Bouffes-Parisiens, le 19 novembre 1871. Un vaudeville à rebondissements, pas du tout sérieux mais un peu romantique !
Bluette bouffe en un acte de Charles Lecocq – et Rossini ! – sur un livret, légèrement adapté, d’Adolphe Jaime. Représenté pour la première fois, à Paris, sur la scène des Bouffes-Parisiens, le 19 novembre 1871. Un vaudeville à rebondissements, pas du tout sérieux mais un peu romantique !
Des situations improbables, une recette de lapin, la lune en goguette, des costumes loufoques, de la frénésie, de la légèreté, de l’émotion et de la poésie : un cocktail savoureux, velouté et piquant !
Notre avis :
L’atelier lyrique Premier Acte dirigé par Elise Archambault mêlant amateurs et professionnels propose de découvrir deux œuvres méconnues de Charles Lecocq. La première, Ruse d’amour, créée en 1898, est une bluette réunissant un Pierrot (Hélène Halatcheff) et une Colombine (Elise Archambault) en pleine querelle amoureuse dont l’intérêt réside surtout dans un duo final tout à fait charmant.La seconde, Le Barbier de Trouville datant de 1871, est plus enlevée et plus aboutie dans son écriture. C’est une pochade très divertissante construite comme une pièce de boulevard pleine de quiproquos et de rebondissements dans laquelle Lecocq livre de très jolis airs. On découvre dans l’air de Potard (Gilles Taillefer) quelques mesures caractéristiques de La vie parisienne qui rendent hommage à Offenbach. Les emprunts à La Fille de Madame Angot pour l’air d’Anna Gobin interprétée par Hélène Kraepiel et au Barbier de Séville de Rossini pour le trio proposés par la directrice musicale s’intègrent très bien dans la pièce.La mise en scène est simple et chacun interprète son personnage avec beaucoup de sincérité. Elise Archambault et Gilles Taillefer ont une précision de jeu remarquable qui donne l’énergie nécessaire et indispensable à la réussite du spectacle. Même s’il est visible que certains sur le plateau ont plus l’expérience de la scène que d’autres, l’investissement de chacun est évident et l’ensemble est très cohérent. Les scènes et les airs s’enchaînent avec fluidité et l’accompagnement au piano de Xavier Toyas est impeccable. Ce vaudeville musical est une belle découverte et permet de passer un très agréable moment.