Avec : Damien Sargue, Joy Esther, Stéphane Metro, Cyril Niccolai, John Eyzen, Tom Ross, Ida Gordon, Stéphanie Rodrigue, Arié Itah, Brigitte Venditti, Frederic Charter, Alain Cordier, Fabien Déna, Gwladys Fraioli, Marie Klaus, Anais Delva, Regis Olivier.
Un spectacle musical de Gerard Presgurvic d’après William Shakespeare.
Près de 10 ans après sa création, Roméo et Juliette, le spectacle musical de Gérard Presgurvic, revient au Palais des Congrès dans une nouvelle version. Les inconditionnels du spectacle ne seront pas déçus, en revanche les autres, en particulier ceux qui pouvaient espérer que le show se bonifierait avec le temps, risquent d’être moins enthousiastes.
Certes les nouveaux décors stylisés ont gagné en qualité, le colisée, les façades des maisons en imposent sans pour autant donner dans le clinquant. En dépit des éclairages encore très « show télévisé », un effort a été fait sur les lumières de certains tableaux en adéquation avec l’action et l’ambiance. On ne peut pas en dire autant des costumes et des coiffures improbables dont il est difficile de saisir la cohérence.
Il faut reconnaître à Gérard Presgurvic le mérite d’avoir voulu rajouter quelques (petites) scènes de comédie pour rendre plus compréhensible l’histoire et l’enchaînement entre les chansons. Seulement, entre un son exécrable et une qualité de jeu très moyenne et inégale, ces intermèdes parlés alourdissent le spectacle au lieu de le fluidifier. Cette impression de lourdeur est renforcée par l’ajout de quatre nouvelles chansons qui n’apportent rien à l’action et lui font faire du surplace. Si le premier acte n’en pâtit pas encore trop, hormis l’interminable scène de bal, la lenteur du deuxième acte le rend soporifique.
Sans tomber forcément dans le « c’était mieux avant », on ne peut s’empêcher de regretter la présence scénique, le charisme pour certains et la fraîcheur pour d’autres, des interprètes de la version de 2001. Quelques artistes de la troupe originale sont encore là comme Tom Ross (Tybalt) et surtout Damien Sargue qui incarne un Roméo moins juvénile mais plus affirmé. Si la comédie n’est globalement pas le fort de cette nouvelle distribution, saluons tout de même les prestations de Joy Esther (Juliette), Ida Gordon (la nurse) et Stéphane Métro (le Prince de Vérone).