Excellente nouvelle que la reprise de ce film méconnu de Sidney Lumet : Garbo talks ou A la recherche de Garbo in french. Le réalisateur de Serpico, Un après-midi de chien a réalisé ce film en 1984. Considéré à tort comme un film mineur, il faut découvrir ou redécouvrir ce très joli film. L’affiche originale montre Anne Bancroft qui, aidé par son fils, tente de capturer une étoile avec un dérisoire filet à papillons. Image parfaite pour un film qui, s’il a vieilli, ne l’est pas moins dans les valeurs et la grande tendresse qu’il véhicule.
L’intrigue peut sembler plombée, détrompez-vous : ce film est un miracle d’équilibre, d’un humour tendre qui le rend bouleversant. Soit Gilbert, qui s’ennuie sans le savoir dans son quotidien à New York se retrouve investi d’une mission « bigger than life » : trouver Greta Garbo et la convaincre de visiter sa mère Estelle (Anne Bancroft dans un de ses plus beaux rôles) qui se meurt à l’hôpital. Mais attention, Estelle n’est pas du genre à geindre. Féministe, énergie faite femme, ces derniers moments de vie seront le moment de renouer avec ce fils. Gilbert va donc tout faire pour rencontrer la Divine, ce qui le conduira à rencontrer nombre de personnages truculents et tendres. Des apparitions épatantes et très musical friendly de Dorothy Loudon en agent dépassée, Hermione Gingold en amie de la Divine, Harvey Fierstein dans un de ses premiers rôles. Et à la musique, rien de moins que Cy Coleman.
Quant à la Divine, apparait-elle dans le film ? Fidèle à sa réputation elle n’a pas accepté l’offre de Sydney Lumet. C’est une grande dame du théâtre musical de Broadway et de Hollywood qui l’incarne et qui parle de cette aventure avec beaucoup de tendresse dans son autobiographie « Off stage ». La reconnaîtrez-vous ?
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