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Rencontre avec l’équipe de Timéo

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Jere­my Charvet, le chef de la bande des BMX
Mon per­son­nage c’est Ben­jamin, le chef de la bande des BMX, le las­car du spec­ta­cle, le méchant qui va tou­jours se met­tre dans le chemin de Timéo. C’est un vrai bon­heur de le jouer, c’est nou­veau pour moi, c’est un con­tre-emploi, j’ai tou­jours joué des gentils.
Pour ce rôle, il a fal­lu que j’apprenne le roller. Ca fait six mois que j’ai des cours inten­sifs avec un coach. Une rampe va être instal­lée au Casi­no de Paris et le but c’est que je fasse des fig­ures, des saltos, que je tourne dans tous les sens, que je fasse du roller entre les fau­teuils. C’é­tait une com­pé­tence que je n’avais pas et en plus de ça, il va fal­loir chanter en même temps ! C’est un sport qui demande beau­coup d’en­gage­ment physique et men­tal, mais c’est un bon­heur de tra­vailler dans ce sens là.
La ren­con­tre avec Alex Goude a été extra­or­di­naire, c’est quelqu’un qui capte qui on est pour pren­dre de notre couleur et l’ap­porter au per­son­nage. On est tous impliqué dans notre per­son­nage car on s’y retrouve.

Ben­jamin May­traud, Timéo (en alternance)
Timéo, c’est une chou­ette chose qui m’est tombée du ciel. J’avais appris qu’ils cher­chaient un deux­ième Timéo, c’est là que j’ai ren­con­tré Bruno Berberes [directeur de cast­ing]. Je fais du chant depuis que je suis petit et je suis venu me for­mer à Paris en tant que comé­di­en pour faire ce métier.
Timéo est un rôle mer­veilleux à défendre. C’est un garçon bour­ré de vie et plein de bonne volon­té, un grand rêveur qui a envie de sur­mon­ter toutes les dif­fi­cultés pour aller jusqu’au bout du rêve.
Ce pro­jet est telle­ment beau. J’adore regarder Jean-Jacques [Thibaud, auteur] écrire ou le tra­vail en stu­dio avec Julien [Valle­spi, com­pos­i­teur] ou encore celui de toute la troupe en répéti­tion. Toute cette aven­ture a quelque chose de mer­veilleux pour un garçon comme moi qui commence.

Math­ias Raumel, Timéo (en alternance)
J’ai enten­du par­ler de Timéo par une édu­ca­trice, dans mon inter­nat, mais je n’avais pas trop con­fi­ance en moi et je me suis dit que je ne chan­tais pas trop bien, alors j’ai lais­sé tomber. Plus tard, une amie m’en a repar­lé et m’a dit que je devrais essay­er. Elle con­nais­sait Bruno Berberes [directeur de cast­ing] qui m’a ensuite con­tac­té. Je me suis présen­té, j’ai chan­té une chan­son et ça a marché.
Je n’ai jamais vrai­ment pris de cours de chant mais j’ai tou­jours aimé ça et c’é­tait mon rêve de tra­vailler dans ce monde là.
Avec Timéo, on veut mon­tr­er aux gens qu’être dif­férent, c’est nor­mal. Peu importe qui on est, on a tous une chance de réalis­er nos rêves.

Jérémy Charvet, Benjamin Maytraud, Mathias Raumel (c) Ludovic Baron
Jérémy Charvet, Ben­jamin May­traud, Math­ias Raumel © Ludovic Baron

Mike­lan­ge­lo Locon­te, Mr Loyal
Je suis le Mr Loy­al de cette « cir­comédie » musi­cale. Mr Loy­al s’appelle Romuald dans la vie. Il est un peu schiz­o­phrène. C’est un per­son­nage très drôle mais il ne veut pas être drôle, il veut être autori­taire… mais per­son­ne ne l’écoute.
Dans Timéo, je chante des supers chan­sons. J’aime beau­coup la musique de ce spec­ta­cle ! J’aime aus­si son côté psy­chédélique, ses effets spé­ci­aux, ce n’est pas con­ven­tion­nel, il y a beau­coup de choses que les Français n’ont jamais vues… que le monde n’a jamais vues. Et je crois dans ces spec­ta­cles qui osent. Et en plus, c’est une création.
Le plus dur pour moi, c’est juste de « m’adul­tiser ». Quand on me met des mous­tach­es, je suis mal à l’aise. Après quand je pense à des gens comme Dali, je suis un peu plus à l’aise ! Je dis­cute beau­coup sur l’im­age car je suis un artiste à image, je ne me base pas que sur la musique.

Véron­ick Sévère, Dahlia
Dahlia est la méchante jalouse. Elle est dresseuse de chiens et mar­iée au magi­cien. Elle aime son mari plus que tout et elle déteste le per­son­nage de Mélody Swann. Elle est un peu comme la reine de Blanche Neige. Qui est la plus belle? Elle veut tou­jours que ce soit elle.
C’est jouis­sif de jouer une méchante. C’est un vrai per­son­nage, même au niveau du make-up, du cos­tume, de la per­ruque. On entre vrai­ment dans un autre per­son­nage : c’est extra­or­di­naire pour un dédou­ble­ment de personnalité !
Musi­cale­ment, c’est un per­son­nage haut en couleur. Ma chan­son est un peu tech­no, on est sur quelque chose de très ryth­mé, avec des sons très modernes.
Quant à mes chal­lenges : j’ai des numéros avec du laser ! C’est entre Matrix pour les choré­gra­phies et Star Wars pour le laser. Et ça s’ap­prend, c’est beau­coup de tra­vail, mais c’est ce que nous apprend Timéo : on est mélangé avec des cir­cassiens qui ont une dis­ci­pline extra­or­di­naire. Ca nous apprend des choses, à nous autres chanteurs, tan­dis que nous on leur apprend à lâch­er prise. Il y a une chou­ette connivence.
Le mes­sage de Timéo, c’est le partage, la fra­ter­nité, il y a juste à faire un pas. Quand on fait un pas vers l’autre, en général, ça se passe très bien, qu’on soit en sit­u­a­tion d’hand­i­cap ou pas.

Alex Goude, met­teur en scène
Ca fait très longtemps que je tra­vaille sur Timéo avec Jean-Jacques Thibaud, l’au­teur et Julien Valle­spi, le com­pos­i­teur. On m’a pro­posé ce pro­jet il y a qua­tre ans. A l’époque, c’é­tait un spec­ta­cle pour enfants et j’é­tais fasciné par l’his­toire mais il n’y avait que six chan­sons et ça durait une heure. Je leur ai dit : c’est super mais on va tout revoir et faire les choses en grand ! Et on arrive aujour­d’hui à un spec­ta­cle de deux heures trente avec vingt chansons.
Timéo est un pari extrême­ment ambitieux par rap­port au hand­i­cap. Je dois dire que j’ai été un peu gêné par Intouch­ables, je trou­vais ça dom­mage qu’on n’ait pas don­né sa chance à un vrai hand­i­capé. Et je m’é­tais dit qu’un jour, je ferai un gros truc dans lequel on choisir­ait des ados qui sont en vraie sit­u­a­tion d’hand­i­cap. Pour le rôle de Timéo, on a donc fait un immense cast­ing dans toute la France.
Pour les autres per­son­nages, c’é­tait com­pliqué aus­si et le cast­ing a duré des mois.  Le but était de trou­ver des artistes poly­va­lents. Chaque chan­son est un numéro de cirque. Le per­former fait un numéro de cirque, chante et joue la comédie. Mon­di­ale­ment, ça ne s’est jamais vu. La moitié des artistes sont donc des cir­cassiens qui peu­vent chanter et qu’on a encour­agés dans cette voie. L’autre moitié sont des chanteurs qui appren­nent à faire du cirque depuis des mois et des mois.
D’autre part, c’est aus­si un spec­ta­cle très com­pliqué tech­nique­ment com­paré à ce qui se fait d’habitude. Enfin, il y a le chal­lenge du Casi­no de Paris. Je ne voulais pas d’une grande salle type Palais des Con­grès ou Palais des Sports. Le cirque pour moi, c’est intimiste : on a besoin d’être en con­tact avec la per­for­mance. Là, on passe plusieurs heures par jour à regarder les plans pour savoir où on va met­tre le trapèze, le mât chi­nois, les machines volantes. C’est un peu un casse-tête mais on y arrivera !

Mikelangelo Lokonte, Véronick Sévère, Alex Goude (c) Ludovic Baron
Mike­lan­ge­lo Lokonte, Véron­ick Sévère, Alex Goude © Ludovic Baron

Timéo, à par­tir du 16 sep­tem­bre au Casi­no de Paris