Rencontre avec John Bucchino, auteur compositeur de « It’s Only Life »

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John Bucchino (c) DR
John Bucchi­no © DR

John Bucchi­no, com­ment êtes-vous tombé amoureux du théâtre musical ?
En fait, je n’en suis pas encore tombé amoureux.  Dis­ons que je l’ap­pré­cie de plus en plus pour son poten­tiel à émou­voir les gens. J’ai ren­con­tré deux Steve à la fin des années 80 : Stephen Schwartz, qui est depuis devenu un ami proche, et Stephen Sond­heim qui m’a égale­ment beau­coup soutenu. A l’époque, j’écrivais ce que je pen­sais être des chan­sons pop et je n’avais aucun suc­cès avec. Les deux Steve m’ont encour­agé à con­sid­ér­er d’écrire pour le théâtre, j’ai alors démé­nagé de Los Ange­les à New York en 1992 pour explor­er cette pos­si­bil­ité. Ce démé­nage­ment a changé ma vie.

Quelles furent vos influ­ences musicales ?
Mes pre­mières influ­ences musi­cales furent les auteurs pop des années 60 et 70 : les Bea­t­les avant tout, Joni Mitchell, Paul Simon, James Tay­lor, Car­ole King, Ste­vie Won­der. Mais il y avait aus­si l’in­flu­ence des auteurs des stan­dards améri­cains car je jouais leurs chan­sons dans les pianos bars : Richard Rodgers, les Gersh­win, Cole Porter, etc.

Quel sou­venir gardez-vous de votre expéri­ence à Broad­way avec A Catered Affair [NDLR : musi­cal créé à Broad­way en 2008 , lyrics et musique de John Bucchi­no, livret de Har­vey Fierstein] ?
Je suis heureux d’avoir eu cette expéri­ence. Je n’avais jamais imag­iné que j’au­rais un jour un spec­ta­cle à Broad­way. J’y ai appris beau­coup de choses, par­fois dif­fi­cile­ment., en par­ti­c­ulièr les com­plex­ités de la col­lab­o­ra­tion, et com­ment le com­merce affecte l’art.

Vous avez tra­vail­lé avec de grands noms de Broad­way et du monde du cabaret, avez-vous un sou­venir favori à partager ?
Quand j’ai emmé­nagé à New York, j’ai inté­gré un cer­cle d’amis qui inclu­ait Liza Min­nel­li. Presque tous les week-ends, pen­dant env­i­ron deux ans, on se retrou­vait dans son apparte­ment et on jouait et on chan­tait jusqu’à l’aube. C’é­taient des soirées irréelles et mémorables avec une per­son­ne qui mérite son statut d’icône et qui, en plus de ça, est adorable.

Que ressen­tez-vous à l’idée que vos chan­sons vont être inter­prétées à Paris ?
C’est génial de voir le pub­lic qui s’in­téresse à mon tra­vail s’é­ten­dre dans le monde. Je ne suis pas venu à Paris depuis 35 ans, alors c’est par­ti­c­ulière­ment agréable d’y revenir pour présen­ter ma revue musi­cale It’s Only Life.

Quels sont vos futurs projets ?
J’ai un nou­veau musi­cal inti­t­ulé Esaura, qui a été com­mandé par un pro­duc­teur danois en 2010. Nous avons eu une pro­duc­tion qui a été très bien reçue au Dane­mark (et en danois) en 2013. Et cette semaine, nous avons eu une lec­ture à Lon­dres (en anglais) durant laque­lle nous avons fait quelques change­ments qui ont amélioré ce qui était déjà une belle œuvre — je crois que c’est ce que j’ai écrit de mieux en théâtre musi­cal. Nous espérons avoir d’autres pro­duc­tions dans le monde.
Je vais égale­ment sor­tir mon deux­ième album solo d’im­pro­vi­sa­tions au piano. Celui là portera sur les chan­sons des Bea­t­les et s’in­ti­t­ulera Bea­t­les Reimag­ined.

Plus d’in­fos sur le site de John Bucchi­no.
It’s Only Life, le ven­dre­di 15 jan­vi­er 2016 à Paris