
J. Anthony Crane, comment en êtes-vous venu à obtenir le rôle de Scar dans The Lion King ?
J’avais déjà joué quelques rôles au théâtre, à New York, et j’avais alors été remarqué par un directeur de casting. Ce dernier m’a demandé de venir auditionner pour ce rôle lorsque celui-ci s’est libéré. C’était un processus d’audition fascinant incluant chansons, textes, entrevues et maîtrise du masque, que j’utilise encore d’ailleurs.
Est-ce plus difficile de jouer un rôle de « méchant » ?
Le défi de jouer le méchant est de ne jamais perdre de vue son humanité, de ne jamais le juger. Dans cette histoire, son péché est grand. Alors, vous devez considérer ses raisons d’être toutes aussi grandes. De plus, il est admirable. On se doit d’admirer quelqu’un qui est si motivé. Mais j’ai aussi essayé de le rendre sympathique dans une certaine mesure. Je veux que les spectateurs éprouvent divers sentiments envers lui.
Comment aborde-t-on un rôle comme celui-là ?
Il y a différents aspects du rôle à appréhender à chaque fois. Il y a le personnage, naturellement, mais aussi la manipulation du masque que j’ai eu à maîtriser. Il y a aussi quelques exigences de chants assez significatives. Je ne suis normalement pas un acteur qui chante, non pas que je n’aime pas l’occasion, mais j’ai dû trouver la voix, l’accent, la posture, la démarche, l’esprit… : toutes ces choses qui rendent le rôle le plus précis possible.
Quels sont vos moments préférés dans le spectacle ?
J’aime le moment de mon changement d’humeur, lorsque je découvre, enfin, qu’il y a un moyen de parvenir à mes désirs profonds pour la couronne. Tout se passe dans une scène, avec le jeune Simba, et vous pouvez observer comment Scar se déplace du désespoir à l’espoir et, finalement, à la joie.
Après une année entière en tournée avec The Lion King, que retenez-vous de cette expérience ?
La patience, la cohérence, la confiance et l’endurance.
Jouer un rôle sur une aussi longue période, n’y a‑t-il pas un risque d’uniformité ?
Il y a un risque, en effet, mais chaque jour est une expérience différente. De nouvelles choses se produisent à chaque spectacle. Le public est différent et les acteurs peuvent apporter quelque chose de différent aussi. Bien que je sois un professionnel, si je ne suis pas heureux ce jour-là, Scar sera un chaton un peu en colère. Mais, d’un autre côté, une bonne journée rend l’expérience amusante. C’est le plaisir du théâtre en direct.
Avec un horaire aussi chargé, prenez-vous le temps de visiter un peu les villes de tournée ?
Oui, je prends toujours le temps de visiter chacune des villes. C’est, en fait, LA raison pour laquelle j’ai accepté ce rôle. J’ai été élevé avec une passion pour les voyages et les voyages en voiture ont toujours été une de mes façons préférées de découvrir le pays. Je cherche toujours quelque chose d’intéressant dans chaque ville visitée. J’y recherche des indices, des excursions dans de nouveaux quartiers. C’est une partie essentielle de la tournée.