
Etienne Tarneaud, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Après des études de lettres, philosophie et un master de droit des affaires, j’ai rencontré Jean-Claude Bramly qui m’a offert mon premier rôle, l’enfant Bulle, dans son musical Amnésia (Prix découverte 2006 des Musicals de Béziers.) Et puis j’ai attrapé le virus de la composition, de l’écriture, du jeu et je fais tout pour que ce rêve continue !
Votre premier spectacle musical, Jonas, dont vous êtes le compositeur, va fêter ses cinq ans cette année. Quel a été le cheminement de ce projet et où en êtes-vous ?
Jonas a été créé en 2008, dans une mise en scène de Sophie Tellier. J’en suis le compositeur et producteur. J’interprète le rôle principal depuis la création. Ce spectacle a été joué 75 fois devant 35 000 spectateurs. J’ai confié les paroles et le livret à Jocelyne Tarneaud. L’histoire de Jonas est mal connue ; on l’associe assez facilement à une baleine qui l’avala puis le recracha pour lui permettre d’accomplir sa mission : annoncer à la ville de Ninive qu’elle sera détruite si elle ne se détourne pas de sa mauvaise conduite. En effet, Ninive est une ville fondée sur l’exclusion et le refus des étrangers. La question centrale que pose ce musical est : comment construire la paix sans accueil de l’autre dans sa différence ?
La tournée de Jonas continue depuis 2008, au rythme d’une quinzaine de représentations par an.
Le CD de Tobie et Sarra est désormais commercialisé et le spectacle va être créé cette année. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous venons d’éditer chez REJOYCE le CD de notre nouveau musical Tobie et Sarra. J’ai composé les chansons et j’interprèterai les rôles du père du héros et du démon amoureux de Sarra. Après une lecture dans le cadre du festival DIVA 2011 au Théâtre du Petit Saint-Martin, la création scénique est prévue pour fin 2013/début 2014, dans une mise en scène de Sophie Tellier, sur des paroles et un livret de Jocelyne Tarneaud.
Tobie et Sarra sont les Roméo et Juliette bibliques, à ceci près que leur histoire commence mal et finit bien, à l’inverse des amants de Vérone. Ce nouveau musical a pour message central l’espoir, la confiance en la vie plus forte que les épreuves.
Jusqu’à présent, vos sujets ont été d’inspiration biblique. Avez-vous envie de vous ouvrir à d’autres thématiques ?
Quand je compose un musical, je cherche avant tout une bonne histoire avec un message humaniste. Ensuite, j’essaie toujours de divertir le spectateur, lui apprendre des choses et lui apporter un message qui l’élève. Il est évident que la Bible offre des histoires fascinantes au même titre que la mythologie grecque et romaine. Tant de créateurs s’en sont inspirés. Le plus important est de trouver la bonne histoire qui pourra toucher par son universalité un large public.