Drew Fornarola, comment avez-vous commencé à vous intéresser au théâtre musical ?
Ma mère étant chorégraphe, j’ai été exposé aux arts très jeune. Mais je crois que je suis tombé amoureux du théâtre musical à neuf ans. Nous étions en visite à New York avec ma famille pour la première fois et nous sommes allés voir The Phantom of The Opera. J’ai pleuré pendant tout le deuxième acte ! Je me souviens de tout : où nous étions placés, quel soda nous avons bu à l’entracte… Le spectacle était tellement majestueux et magnifique et viscéral… Je suis tombé amoureux du théâtre musical à vie.
J’ai étudié le piano et le chant dès mon enfance et j’ai commencé à composer très tôt, ce qui est plutôt inhabituel, mais j’ai ensuite étudié les sciences politiques à l’université. C’est à cette période qu’a été créé un autre spectacle très important pour moi : Avenue Q. C’est le premier spectacle où j’ai pu voir que l’humour que j’appréciais fonctionnait sur scène. Cela a renforcé mon amour pour ce genre et m’a donné envie de m’y consacrer sérieusement. Peu de temps après, je me suis inscrit au BMI Workshop et j’ai commencé à écrire des musicals.
Quelles sont vos influences ou références ?
Mon premier contact avec le théâtre musical a été Andrew Lloyd Webber mais j’ai aussi grandi durant l’âge d’or des films Disney / Menken / Ashman, et ces musicals, et particulièrement Aladdin, ont été très formateurs. Plus tard, mes influences se sont étendues à Cole Porter, Rodgers et Hammerstein, Leonard Bernstein, et d’autres. Dans un registre plus contemporain, je trouve que Bobby Lopez, Ahrens et Flaherty, Tom Kitt, et Jason Robert Brown sont tous brillants. J’ai également des influences en dehors de ce genre, du rock au rap en passant par le classique et la musique liturgique. J’ai été confronté à une palette très large.
Comment définiriez-vous votre style ?
Je ne dirais pas que j’ai un « style » particulier, ce qui fait que mon agent à beaucoup de mal à me « marketer » ! J’essaie juste de trouver les bons mots et la bonne musique pour l’histoire que je veux raconter. Quelquefois, les mots et la musique peuvent être drôles, intelligents, sophistiqués et à d’autres moments, simples, directs et plus sobres. Cela dépend de ce que le personnage ou l’histoire nécessitent. Je n’aime pas les choses qui sont prétentieuses et compliquées sans raison, mais j’aime ce qui est réfléchi et surprenant. De façon générale, j’essaie d’écrire des choses que j’aimerais voir en tant que spectateur.
Aujourd’hui, quels sont vos projets ?
Il y a pas mal de projets à l’horizon ! Le projet qui me tient le plus à cœur actuellement, c’est Tiananmen, un musical sur les évènements de la Place Tiananmen en 1989 sur lequel je travaille avec Scott Elmegreen, mon collaborateur de longue date et le metteur en scène Stafford Arima (Allegiance, AltarBoyz), avec l’aide de quelques membres de l’Université de Harvard. C’est un grand musical rock dont vous pouvez déjà trouver des vidéos sur Youtube, extraites du concert que nous avons organisé au 54 Below avec Ruthie Ann Miles (qui vient de remporter un Tony Award) et Telly Leung.
En dehors de ça, j’ai une pièce (sans chansons !) qui s’appelle Straight ! et qui — je l’espère — propose un regard nouveau sur la sexualité de la génération Facebook. La pièce a été optionnée depuis quelque temps et nous espérons que la production va être annoncée prochainement. J’ai également un musical en développement avec Dreamworks mais je ne peux pas en dire plus pour le moment !
Broadway au Carré – The Songs of Drew Fornarola – Jeudi 3 septembre à 19 h 30
Comédie Nation – 77 rue de Montreuil – 75011 Paris – M° Nation
Réservations en ligne sur le site de la Comédie Nation
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