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Renaud Hantson, son autobiographie !

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Renaud Hantson, auteur-com­pos­i­teur-inter­prète, ayant chan­té dans Star­ma­nia, La légende de Jim­my et Notre-Dame de Paris, se livre dans une auto­bi­ogra­phie sans faux sem­blants. Il est tour à tour touchant, éner­vant, atten­dris­sant, humain.

L’écriture de Poudre aux yeux a été pour lui un acte thérapeu­tique. Il fait un tra­vail avec Lau­rent Kar­i­la (psy­chi­a­tre-addic­to­logue à l’hôpital Paul Brousse à Ville­juif) pour l’aider à sor­tir de ses addic­tions. Car son prob­lème avec la cocaïne, « la maitresse avec laque­lle il aura passé le plus de temp« s dit-il, l’a éloigné de ce qu’il souhaitait faire : « Je l’admets désor­mais : si j’ai été absent 17 ans, c’est de ma faute (…) La fuite en avant était plus facile. Plonger dans la drogue était un moyen lâche de ne pas affron­ter la réal­ité de mon méti­er. Car j’avais peur. Peur d’avoir à faire face au goût des pro­gram­ma­teurs et en défini­tive au choix du public… »

Il racon­te égale­ment beau­coup d’anecdotes sur ses par­tic­i­pa­tions aux spec­ta­cles musi­caux nom­més ci-dessus. Sa ren­con­tre avec Berg­er, le choix de ses per­son­nages… Et la pos­si­bil­ité d’allier au mieux ses deux drogues : chant et cocaïne ! « Oui, j’étais un mec sur­payé pour chanter une quin­zaine de fois par mois dans la plus grosse comédie musi­cale française du moment (Notre-Dame de Paris). Ce qui me lais­sait une quin­zaine d’autres jours pour con­tin­uer ma lente destruc­tion… J’ai honte. »

Après l’un de ses pre­miers con­certs en solo, Jean-Jacques Gold­man lui lais­sa « un mes­sage des plus sym­pa­thiques ». Ils avaient envis­agé que Renaud Hantson chante des com­po­si­tions qu’il aurait faites. Seule­ment « je n’ai pas su répon­dre à son mes­sage lais­sé sur mon répon­deur et ne saurai jamais s’il m’aurait pro­posé un titre comme ‘Si tu veux m’essayer’, que chantera plus tard Flo­rent Pag­ny. Quelques per­son­nes de mon entourage ont longtemps pen­sé que j’avais raté le coche… »

Il dénonce aus­si les clichés qui ont la vie dure dans le petit monde de la musique : « Quoi qu’il en soit, dans la var­iété, je reste un voy­ou tatoué qui fréquente autant des flics, des min­istres, des ambas­sadeurs que des gros loubards. Pour le petit monde du rock français par con­tre, je suis le mec qui a trahi la cause du met­al pour faire de la musique pop­u­laire et des comédies musi­cales (…) Si je viens du rock et que ma cul­ture est anglo-sax­onne, mon désir est de chanter et de jouer divers­es musiques quel que soit leur style, du moment que c’est bon. A deux, Berg­er et Pla­m­on­don n’étaient pas bons, ils étaient excellents. »

Il explique aus­si com­ment il a com­posé ‘Revoir la lumière’, sous l’emprise de l’alcool, lors de l’enregistrement de son album Seule­ment humain, à Lon­dres, dans une des cham­bres du stu­dio Chip­ping Nor­ton. « Il s’agit d’un titre assez pré­moni­toire qui , si on lit bien entre les lignes – et je sais de quelles lignes je par­le ! –, évoque le prob­lème addic­tif dans lequel je sen­tais déjà que j’étais en train de som­br­er. » Les paroles par­lent d’elles-mêmes :
« Mais com­ment remonter
Lorsque l’on n’a plus pied
Quand chaque jour on glisse
Dans le grand précipice… »

« Le com­bat n’est pas ter­miné car l’opposant est cori­ace, l’erreur est trop sou­vent de le sous-estimer. On ne doit jamais se croire plus fort qu’une drogue, quelle qu’elle soit. »
Cepen­dant, force est de con­stater que Renaud Hantson débor­de de pro­jets. Et ce tra­vail avec Lau­rent Kar­i­la, qui a égale­ment don­né nais­sance au con­cept-album de Satan Jok­ers Addic­tionS, n’est qu’un com­mence­ment. Effec­tive­ment, dans le cadre de la préven­tion et de la lutte con­tre la tox­i­co­manie, ce con­cept-album et son e‑book pour­raient servir d’objet de préven­tion dans les écoles, facs, hôpi­taux, prisons…
Après avoir sor­ti trois albums en… trois mois, Renaud Hantson tra­vaille déjà sur le tome deux de son auto­bi­ogra­phie pour 2013, mais aus­si sur un dou­ble album inti­t­ulé « La fis­sure du temps » qui com­pren­dra 36 chan­sons, dont 8 inédites, d’ici la fin 2012 !

Bref, comme il le dit sou­vent dans son livre, il est en vie, plus que jamais…

Au cours de la lec­ture de Poudre aux yeux, une chan­son revient en per­ma­nence. C’est une chan­son de Michel Berg­er. Elle dit :
« Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait con­naître ma vie… »

Com­man­der Poudre aux yeux sur Ama­zon.