Accueil Critique Raiponce et le prince aventurier (Critique)

Raiponce et le prince aventurier (Critique)

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raiponceMusique Julien Salvia
Paroles Ludovic Alexan­dre Vidal
Livret Antho­ny Michineau
Mise en scène Guil­laume Bouchède
Choré­gra­phies Lin­da Faoro
Orches­tra­tion David Bawiec
Lumières Denis Koransky
Con­cep­tion son Vin­cent Portier
Décors Juli­ette Azzopardi
Cos­tumes San­drine Lucas et Vir­ginie Stucki.
Avec Marine Ila­do, Julien Salvia, Marie Glo­rieux, Antoine Lelandais, Mar­gaux Mail­let, Antho­ny Michineau, Dalia Con­stan­tin, Pierre Samuel, Adeli­na Bel­go­dère, Lau­ra Ben­si­mon, Char­lotte Hervieux, Mar­i­on Bel­hamou, Benoît Cau­den, Hervé Lewan­dosws­ki, Gilles Vajou.

Résumé : Le célèbre con­te des frères Grimm est enfin adap­té en spec­ta­cle mod­erne, énergique et plein d’humour, dans la grande lignée des comédies musi­cales anglo-saxonnes.

Pen­sé pour tous les enfants mais aus­si pour leurs par­ents, Raiponce et le prince aven­turi­er dépous­sière le con­te de fées et offre un véri­ta­ble moment de partage en famille.

Les qua­torze chanteurs et comé­di­ens vous fer­ont vibr­er au rythme de chan­sons inou­bli­ables, tout en vous racon­tant une fab­uleuse his­toire. Il était une fois…

Dans un roy­aume enchan­té, la princesse Raiponce naît avec un pou­voir mag­ique hérité de sa maman. Sa vilaine tante Erébia, envieuse et malé­fique, enlève la petite fille et lui vole son pou­voir avant de l’emprisonner dans une tour. Dix-huit ans plus tard, Raiponce est dev­enue une sub­lime jeune femme déter­minée, éprise d’aventure et de lib­erté. Non loin de là, un prince impétueux aspire lui aus­si à la décou­verte du monde qui l’entoure… Leur ren­con­tre son­nera le début d’une épopée fan­tas­tique, faite de romance, de cast­ing de future reine, d’écureuil malin et de batailles épiques !

Notre avis (Cri­tique parue lors des représen­ta­tions de 2014) :

Ce spec­ta­cle compte une équipe créa­tive très riche. Un choix artis­tique qui paie, puisque la qual­ité de « Raiponce et le prince aven­turi­er » s’im­pose à tous les niveaux.

L’his­toire, bien que téléphonée durant les 20 pre­mières min­utes se révèle orig­i­nale et riche en rebondisse­ments inat­ten­dus. Les dia­logues sont pleins d’hu­mour et s’en­chaî­nent du tac au tac. Si les petits sont con­quis dès la pre­mière minute, les plus grands en ont aus­si pour leur compte grâce à l’hu­mour et au sec­ond degré, très présents.

Les décors sont très réus­sis, comme la toile de fond qui campe une forêt som­bre et inquié­tante à l’im­age des con­tes des frères Grimm. Au pre­mier plan, les décors physiques de la tour de Raiponce ou des arbres de la forêt ont plutôt une con­no­ta­tion enfan­tine, et appor­tent ain­si une touche de magie au spectacle.

Les cos­tumes signés San­drine Lucas & Vir­ginie Stuc­ki, sont par­ti­c­ulière­ment tra­vail­lés tant sur leur couleur que sur leur forme et leur matière. Le petit écureuil ani­mé en direct parc Antho­ny Michineau fait son effet auprès du jeune pub­lic qui appré­cie à chaque fois ses « répliques ».

L’e­sprit comédie musi­cale à l’an­g­lo-sax­onne est man­i­feste, tant par les chants et les choré­gra­phies de groupe que par les mélodies. Juste­ment, Julien Salvia, à l’o­rig­ine du pro­jet, signe ici de nom­breuses chan­sons dont cer­taines plaisent par­ti­c­ulière­ment au pub­lic. La chan­son « Crapoutoux », pleine de fan­taisie et d’hu­mour est l’un des points forts du show. Bien qu’il n’y ait aucun musi­cien sur scène, l’orches­tra­tion de David Baw­iec est très soignée et con­fère un vrai pro­fes­sion­nal­isme à ce spec­ta­cle. Les choré­gra­phies de Lin­da Faoro accom­pa­g­nent le show de façon très dynamique et por­tent les émo­tions de chaque scène, avec beau­coup de justesse.

La mise en scène est enlevée (peut-être un peu trop au début). Et même si le spec­ta­cle dure près de deux heures, les enfants ne voient pas le temps pass­er tant les événe­ments s’enchaînent avec rythme. Chaque per­son­nage révèle une per­son­nal­ité riche. Les deux rôles prin­ci­paux ne sont pas les seuls à être dévelop­pés. Ain­si Gilles Vajou inter­prète un roi extrême­ment cocasse, Antoine Lelandais révèle tout son tal­ent, en comique de
sit­u­a­tion, Marie Glo­rieux campe une méchante très chic. La comtesse de Beurk, alias Dalia Con­stan­tin est déli­cieuse­ment bar­rée, pour ne citer qu’eux.

Oui, le cast­ing est un des points forts du show. Aucune fausse note, que ce soit au niveau de leur jeu que de leurs chan­sons. Les rôles prin­ci­paux se don­nent autant que les rôles plus sec­ondaires. L’in­vestisse­ment de cha­cun est pal­pa­ble, et achève de charmer le pub­lic qui ressort conquis.

En résumé, un très beau spec­ta­cle à voir en famille (même avec de grands enfants et des garçons !)