Rafaëlle Cohen, vous incarnez Sarah dans Le Bal des Vampires. Maintenant que le spectacle est lancé, comment vous sentez-vous ?Je me sens beaucoup plus à l’aise à jouer le rôle. Tout est plus fluide, plus ancré. Je suis moins sur des œufs, et je prends beaucoup de plaisir.
Comment se sont passées les répétitions ?
C’était passionnant. C’est mon moment préféré dans la création d’un spectacle : on découvre tout pour la première fois, mais en plus là, il y avait Roman Polanski. Je sais depuis février que je vais incarner Sarah et que Roman Polanski sera le metteur en scène, mais je n’y croyais pas jusqu’à la première lecture. Là, j’avais des frissons partout tellement c’était merveilleux : un rêve se réalisait. Chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour dire quelque chose, c’était parfaitement juste. Il a un coté très subtil dans sa façon de mettre en place les scènes, j’ai adoré ça.
On a aussi appris à se connaître avec la troupe, ce sont des artistes géniaux avec qui j’adore travailler. Il y a eu un peu de stress car il s’agit d’une « re-création », on a changé beaucoup de choses pour Paris mais le temps qui nous était imparti n’étais pas calculé en fonction de ça. On s’est retrouvé à la dernière minute avec beaucoup de changements à la veille de la couturière et même de la première. C’est un peu difficile à gérer quand on est sur scène mais c’était pour le bien du spectacle donc c’était avec plaisir.
Quels sont vos challenges dans l’interprétation de ce rôle, notamment par rapport à la gestion de l’humour avec votre personnage ?
L’humour est là de fait, mais ce que j’ai à dire, je le dis sincèrement. Sarah est sincère, c’est la situation qui fait rire, je n’ai pas à le gérer.
Le plus dur en fait, c’est la partition qui est très difficile à chanter. J’ai beaucoup travaillé pour, et maintenant, je suis contente de pouvoir dire que j’arrive la chanter sept fois par semaine et que ca va très bien (rires).
Pour travailler ce personnage, vous êtes-vous inspirée du film ou bien êtres-vous repartie de zéro ?
Effectivement, j’ai vu le film mais je suis partie de zéro. J’avais les directions de Michael Kunze et Roman Polanski mais je suis partie de moi et j’ai fait quelque chose de très personnel.
Quels sont vos moments préférés dans le spectacle ?
J’ai un marathon dans le spectacle au premier acte, entre le moment où je demande à Alfred si je peux emprunter la salle de bains jusqu’à ma fuite au château : je ne m’arrête pas. Je trouve ca génial, c’est un challenge, ça fait peur mais à chaque fois je me dis : c’est parti, on se lance ! Il y a beaucoup de choses qui se passent, je suis toujours sur scène, il y a de l’endurance à avoir, il faut gérer sa respiration et chanter des choses difficiles, mais j’adore relever les défis !
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