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Rafaëlle Cohen fait danser Mozart

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Rafaëlle Cohen (c) Olivier Allard
Rafaëlle Cohen © Olivi­er Allard

Rafaëlle Cohen, la dernière fois qu’on vous avait inter­viewée, c’é­tait au moment du Bal Des Vam­pires. Quel sou­venir gardez-vous de ce spectacle ?
Que de très bons sou­venirs. J’ai adoré cette expéri­ence et jouer à nou­veau sur la scène de Mogador. Mal­gré le fait que je n’en avais jamais enten­du par­ler et que je n’aimais pas par­ti­c­ulière­ment les vam­pires à la base, j’ai appris à aimer ce spec­ta­cle et je pour­rais encore le jouer cent fois s’il le fal­lait. J’ai pris un grand plaisir à partager la scène avec les parte­naires que j’ai eus et tra­vailler avec Roman Polan­s­ki a été une des plus grandes expéri­ences de ma vie.

L’an dernier, vous avez tourné dans la ver­sion ciné­matographique de La Belle et la Bête, com­ment vous êtes vous retrou­vée sur ce film ?
En fait, Le Bal des Vam­pires a réduit son nom­bre de représen­ta­tions, et à par­tir du mois de mars, on ne jouait que du ven­dre­di au dimanche. J’en ai infor­mé mon agent à Lon­dres qui a com­pris que j’al­lais être disponible en semaine et a par­lé de moi à David Grindrod, qui s’oc­cu­pait du cast­ing des ensem­bles. J’ai audi­tion­né pour le chant et la danse et j’ai été prise. J’ai eu la chance que Stage Enter­tain­ment France me per­me­tte de m’ab­sen­ter sur quelques représen­ta­tions du Bal des Vam­pires. Heureuse­ment, j’ai quand même pu faire la dernière du Bal, et ça a été une des plus belles expéri­ences de scène pour moi. J’ai pris l’Eu­rostar le matin, je suis arrivée sur scène pen­dant que tout le monde était en train de répéter pour les saluts de dernière. J’é­tais en pleurs, j’é­tais si heureuse de les retrou­ver. La représen­ta­tion a été chargée d’émotions.

Par­lez-nous du tour­nage de La Belle et la Bête.
Encore une fois, c’é­tait une expéri­ence incroy­able mais je n’ai pas le droit de trop en par­ler. Je jouais une des triplettes amoureuses de Gaston.
J’ai été par­ti­c­ulière­ment impres­sion­née par les décors et la recon­sti­tu­tion du château et du vil­lage. Côtoy­er toutes ces stars était égale­ment très impres­sion­nant. Je garde un sou­venir très fort de la lec­ture. On était à peu près cent. Tous les comé­di­ens étaient autour d’une table devant la pro­duc­tion, le réal­isa­teur, Alan Menken, etc. Et c’é­tait comme un spec­ta­cle : dès qu’il y avait un numéro, on se lev­ait pour faire la choré­gra­phie et la chan­son. Quand les rôles prin­ci­paux avaient une chan­son, soit ils chan­taient assis à la table, soit ils étaient dou­blés, unique­ment pour cette lecture.
Ian McK­ellen (qui joue l’hor­loge) a fait un tweet qui dis­ait qu’il n’avait jamais vu une lec­ture pareille de toute sa carrière.
Le tour­nage était un rêve mais égale­ment beau­coup de tra­vail. Le plus dif­fi­cile, c’é­tait d’être par­fait tout de suite. Il y avait peu de pris­es, trois max­i­mum. C’é­tait un vrai challenge.

Vous êtes aujourd’hui dans Mozart, l’opéra-rock en tournée en Corée du Sud.
Je n’avais jamais joué dans des spec­ta­cles musi­caux à la française. Mozart est sans doute celui qui me sem­ble le mieux avec Notre Dame de Paris. J’ai juste­ment passé des audi­tions pour Notre Dame de Paris à la fin de l’an­née dernière, et le pro­duc­teur, Nico­las Talar, qui s’oc­cu­peé­gale­ment de la tournée de Mozart m’a con­tac­tée pour jouer Aloysia un des rôles prin­ci­paux féminins, la femme que Mozart a tou­jours aimée mais n’a jamais eue.
Quand j’ai su ça, j’ai beau­coup hésité car j’é­tais par­tie m’in­staller à Lon­dres pour essay­er de dévelop­per mes con­tacts là bas car j’ai tou­jours voulu tra­vailler dans les pays anglo-sax­ons. Après réflex­ion, je me suis dit que c’é­tait une bonne expéri­ence : l’oc­ca­sion de décou­vrir un pays, et d’être sur scène, dans une énergie de tra­vail. Je préfère être en action. J’ai égale­ment été très séduite par ce que j’avais vu de Mozart sur Youtube. Les chan­sons sont par­mi les plus intéres­santes dans ce reg­istre, il y a des mélodies très recher­chées. Et puis j’ai les plus belles robes ! (rires) C’est une belle expéri­ence à vivre, une nou­velle famille. François Chou­quet, notre met­teur en scène, est très respectueux, posi­tif, encour­ageant, cul­tivé. Cyril Romoli qui l’as­siste est adorable. Et c’est un plaisir de tra­vailler avec Mike­lan­ge­lo (qui joue Mozart) : un per­son­nage excen­trique et plein d’amour.

Et après, quels sont vos projets ?
Retour à Lon­dres pour démarcher ! Pour tra­vailler dans le West End ou à New York ou à Los Ange­les, sur scène ou au ciné­ma. J’ai encore plein de rêves à réaliser !