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Radio Trénet (Critique)

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radiotrenetEcrit par Jacques Pessis

Mise en scènePhilippe Ogouz

AvecJacques Hau­rogné, Léa Gabriele, Philippe Ogouz, Roger Pouly (piano)

Charles Trenet, père de la chan­son française mod­erne, est aus­si un pio­nnier de la radio. Dans les années d’avant-guerre, au temps de la TSF nais­sante et jusqu’à la fin des années cinquante, qui vit l’apparition du tran­sis­tor, il a vécu son âge d’or, et par­ti­c­ulière­ment chan­té la joie au micro. Ce spec­ta­cle musi­cal racon­te vingt ans d’une douce France passée du bon­heur de vivre aux heures les plus som­bres du XXème siè­cle, avant de se recon­stru­ire, à l’aube des trente glo­rieuses, à tra­vers les refrains immor­tels du Fou Chantant.

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Notre avis : Ce spec­ta­cle est l’oc­ca­sion de retrac­er la car­rière de cet incon­tourn­able de la chan­son française avec en prime un petit cours d’his­toire de France… En effet l’in­trigue se déroule dans un stu­dio radio et met en avant un présen­ta­teur un peu vieux jeu (Philippe Ogouz, égale­ment met­teur en scène du spec­ta­cle) et sa col­lègue fougueuse (Léa Gabriele), qui tombe immé­di­ate­ment sous le charme de Charles Trénet et mise sur lui. L’in­trigue se déroule ain­si sur plusieurs décen­nies, les événe­ments qui sec­ouent la France sont donc évo­qués par les jour­nal­istes (ponc­tués par des slo­gans pub­lic­i­taires d’époque, très amu­sants) et mis en per­spec­tive par le biais des créa­tions du chanteur. Ce dernier est incar­né par Jacques Hau­rogné, sans pour autant que le per­son­nage ne soit dévelop­pé. En effet il n’in­ter­vient jamais dans la nar­ra­tion, ne dis­pose d’au­cune réplique. Ce par­ti pris fonc­tionne bien, lais­sant toute la place aux chan­sons dont le choix passe par des airs très con­nus, mais d’autres plus rares. 90 min­utes d’un spec­ta­cle où le didac­tique se mêle aux chan­sons, avec pour accom­pa­g­na­teur Roger Pouly, qui accom­pa­gna Trénet pen­dant trente ans. Un hom­mage ten­dre à un chanteur qui ne cessera jamais, avec sa joie tein­tée de grav­ité, de fascin­er généra­tion après génération.