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Que Viva Offenbach (Critique)

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Que Viva OffenbachSpec­ta­cle musi­cal burlesque
Ecrit par Jacques DÉCOMBE, Vin­cent PREZIOSO, Edouard PRETET, Cédric DUMOND et Philippe DUMOND
Con­cep­tion et mise en scène de Jacques DÉCOMBE
Décors de Marielle SPALONY
Musique de Jacques OFFENBACH
Avec Isabelle TANAKIL, Jacques SERRES, 6 comé­di­ens, 4 musiciens

Le méga­lo­mane et autori­taire met­teur en scène Pavel Kryjtch doit créer un spec­ta­cle dans le cadre de la com­mé­mora­tion de l’abo­li­tion de l’esclavage. Il a « l’idée de génie » de s’in­spir­er des oeu­vres d’Of­fen­bach afin de délivr­er un mes­sage vibrant de paix et de fra­ter­nité uni­verselle… Mal­heureuse­ment, Pavel aban­donne sa troupe quelques jours avant les représen­ta­tions, alors que le spec­ta­cle est encore inachevé. La troupe décide de main­tenir les représen­ta­tions, tout en dis­sim­u­lant la dis­pari­tion du célèbre met­teur en scène.

Que Viva Offen­bach est créé et inter­prété par une par­tie de l’équipe ayant con­tribué il y a quelques années au suc­cès mérité du spec­ta­cle de Patrick Haude­coeur Frou Frou les Bains (Molière du meilleur spec­ta­cle musi­cal 2002). Plongeant dans l’u­nivers d’Of­fen­bach, cette par­o­die est promet­teuse. La pre­mière par­tie de Que Viva Offen­bach, qui met en scène les dernières répéti­tions de la troupe nous laisse toute­fois quelque peu dans l’at­tente d’un grain de folie sup­plé­men­taire et d’un rythme plus soutenu.

C’est après l’en­tracte que le spec­ta­cle s’emballe véri­ta­ble­ment. Les per­son­nages jouent en effet le spec­ta­cle « abouti », qui est un flo­rilège de sit­u­a­tions cocass­es. Cette sec­onde par­tie est menée tam­bour bat­tant, lais­sant notam­ment plus de place aux choré­gra­phies. Les presta­tions vocales de Stéphanie Palaz­zo et de Damien Bigour­dan (mal­gré le car­ac­tère stéréo­typé de son rôle de jeune de ban­lieue), en solo ou en duo, sont par­ti­c­ulière­ment séduisantes. Au final, le spec­ta­cle laisse le pub­lic sur une note pos­i­tive. 130 ans après sa mort, l’e­sprit d’Of­fen­bach est tou­jours vivant !