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Princes et princesses (Critique)

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D’après les con­tes de Michel Ocelot.
Mise en scène de Legrand Bemba-Débert.

Durée : 1h

Pour la pre­mière fois sur scène décou­vrez l’adap­ta­tion scénique des con­tes de « Princes et Princess­es » de Michel Ocelot.
Dans 4 mer­veilleux con­tes réu­nis dans un spec­ta­cle unique au monde, vous ren­con­tr­erez des fées, des princes et des princess­es, mais aus­si des aigles et des voleurs et vous passerez aux qua­tre coins du monde, de l’Afrique au Japon, au cours d’un voy­age qui n’a rien à envi­er aux con­tes des 1001 Nuits.
Le spec­ta­cle « Princes et Princess­es », asso­cie le jeu en ombres chi­nois­es avec des décors et des univers col­orés qui trans­for­ment le théâtre en lieu réelle­ment magique.

Notre avis :

Princes et princess­es est un spec­ta­cle au con­cept nova­teur. Il se situe à mi-chemin entre une pro­jec­tion ciné­matographique et une représen­ta­tion de théâtre d’ombres. Les décors et cer­tains per­son­nages sont en effet pro­jetés de façon ani­mée sur un écran qui sert de toile de fond. Les comé­di­ens s’incrustent dans le tableau en ombre chi­noise, en jouant der­rière l’écran. Si ce procédé peut offus­quer les adultes adeptes du théâtre vivant, les enfants, eux s’en accom­mod­ent volon­tiers. Con­traire­ment aux adultes, ils ne se deman­dent pas si le per­son­nage qui par­le est joué par un comé­di­en ou non. La mise en scène signée Legrand Bem­ba-Débert est flu­ide et utilise au mieux les décors ani­més pour jon­gler avec les per­spec­tives. Les qua­tre con­tes s’enchaînent à bon rythme. Le con­te met­tant en scène la grand-mère japon­aise ressort du lot par la qual­ité de ses décors, du jeu des acteurs et de son écriture.

Certes les tableaux aux mille couleurs sont mag­nifiques et le con­cept fonc­tionne for­mi­da­ble­ment bien, mais les con­traintes tech­niques font par­fois oubli­er l’esprit poé­tique de Michel Ocelot. Le pub­lic est, du coup, extrême­ment sen­si­ble à l’apparition ponctuelle de cer­tains comé­di­ens hors de la toile. Ils sont huit à pass­er d’un per­son­nage à l’autre, sans jamais mon­tr­er leur vis­age (ou presque). Côté musique, tout n’est pas enreg­istré. Les saluts lais­sent entrevoir qua­tre musi­ciens (dont Edouard Algay­on, ex-can­di­dat à la Star Acad­e­my en 2003) à la gui­tare. Une bonne surprise…