Lundi 7 décembre se sont tenues au Théâtre Comédia les premières Assises du théâtre musical préparées par Diva. Trois heures, trois chapitres, trois groupes d’intervenants pour dresser, de manière forcément non exhaustive, le tableau de l’état du théâtre musical en France, au Canada. Tenter également de cerner les problèmes, d’envisager des solutions pour que ce genre, qui doit encore montrer patte blanche pour exister, puisse prospérer.
A ce titre, le Ministère de la Culture (qui n’était pas représenté, hélas), a reçu un dossier pour la création d’un lieu dédié au théâtre musical. Lieu qui permettrait aux auteurs, chercheurs, de trouver des partitions, des ouvrages, des documents divers pour mener à bien leur démarches diverses, et notamment celles concernant la création. Il serait temps que le théâtre musical soit de nouveau considéré, au même titre que le théâtre, la danse, les arts du cirque, les arts de la rue. Pour cela, il est à noter que la création doit pouvoir s’épanouir et que le fossé entre les immenses productions et les spectacles à un piano se réduise. A l’intérieur du théâtre musical, plusieurs courants peuvent cohabiter, comme c’est le cas par exemple au cinéma.
Pour cela les choix politiques doivent être pris pour soutenir les choix artistiques… La production d’un spectacle musical nécessite de l’argent : il faut du temps pour concevoir, écrire, composer une œuvre musicale, souvent sans commune mesure avec une pièce traditionnelle. Et le manque d’exigence dans l’écriture se paie souvent lorsque le spectacle finit par être monté. Il va de soi que des lieux plus spécifiquement adaptés au théâtre musical doivent être sinon créés, en tout cas envisagés, pour recevoir ces spectacles.
A Montréal, c’est le ministère du… budget qui finance un lieu pour que les amateurs de théâtre musical puissent travailler. C’est tout nouveau et les passerelles avec la France sont très fortement envisagées ! A l’heure de la globalisation, où l’on peut voir le même spectacle à Broadway, à Londres ou à Paris, cette nouvelle tombe parfaitement bien. Il est en effet important que chaque pays conserve sa spécificité, et nous avons sans nul doute beaucoup à échanger et à apprendre mutuellement de nos cousins de la Belle province.
Tout cela doit entretenir des perspectives intéressantes pour 2010, cette année qui s’annonce riche de projets et d’envies.