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Piaf, une vie en rose et noir (Critique)

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De Jacques Pessis.
Mise en scène : Nathalie Lermitte.
Avec : Nathalie Ler­mitte, Jacques Pes­sis & Aurélien Noël.

A l’occasion des cinquante ans de la dis­pari­tion d’Edith Piaf, la biogra­phie musi­cale « Piaf , une vie en rose et noir », revient à Paris.

Une « ver­sion actu­al­isée 2013 »… Une nou­velle mise en scène, des anec­dotes inédites, et des chan­sons per­me­t­tant de décou­vrir Piaf, au-delà de sa légende : une femme qui, en couliss­es, aimait rire, prof­iter inten­sé­ment de chaque sec­onde d’une exis­tence qu’elle savait courte.

Le des­tin hors normes, de la fille d’un acro­bate des rues, née boule­vard de Belleville, passée de la mis­ère à la gloire uni­verselle et éter­nelle… Ses bon­heurs, ses drames, ses amours : Mon­tand, Mous­ta­ki, Cer­dan, Sara­po… Une vie en rose et noir… haute en couleurs.

Notre avis :

A l’occasion du 50ème anniver­saire de la mort d’Edith Piaf qui sera célébré l’année prochaine, Nathalie Ler­mitte, Aurélien Noël et Jacques Pes­sis nous pro­posent une nou­velle ver­sion de leur spec­ta­cle sur la vie et les chan­sons de cette artiste à fleur de peau.

Nous nous trou­vons dans une loge de théâtre. Nathalie se pré­pare à mon­ter sur les planch­es. Elle répète donc des pas­sages de son show avec Aurélien Noël qui l’accompagne à l’accordéon.

En fond de scène, deux por­tants avec beau­coup de cos­tumes et d’accessoires. Ils seront régulière­ment décrochés pour un clin d’œil. La mise en scène est sobre et effi­cace, rien de super­flu. L’énergie de Nathalie Ler­mitte s’équilibre avec la placid­ité de ses compères.

Une dis­cus­sion chronologique démarre, menée par Jacques Pes­sis. Les acolytes nous racon­tent avec plaisir et mal­ice de nom­breuses anec­dotes sur la vie de Piaf : ses amours, nom­breuses et pas­sion­nées, son tal­ent à décou­vrir des artistes en devenir, à les pren­dre en main et à les façon­ner pour les met­tre sur la voie du suc­cès, son verbe haut en couleurs et son incroy­able énergie à se relever mal­gré les écueils abon­dants d’une vie qui ne l’a pas épargnée !

Ce réc­it est très régulière­ment ponc­tué par des chan­sons de la Môme. En les écoutant, nous sommes à nou­veau frap­pés par la force des textes, à une époque où les chan­sons racon­taient des his­toires. Et les par­al­lèles entre elles et la vie de Piaf sont très nombreux.

L’émotion est dis­til­lée avec tal­ent par Nathalie Ler­mitte, tour à tour frag­ile, puis­sante, grave ou enjouée. Sa voix nous trans­porte et son tra­vail cor­porel pour incar­n­er Piaf est impres­sion­nant. Ses mains par­lent… Ses mains souf­frent… Pour ajouter à l’émotion, Aurélien Noël est un véri­ta­ble orfèvre avec son accordéon. Le son est d’une grande pureté. L’atmosphère qui s’en dégage est palpable.

Un spec­ta­cle à voir, et à écouter !