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Peter Pan (Critique)

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peter-panDe James Matthew Barrie
Musique : Serge Leonardi
Choré­gra­phie : Johan Nus
Mise en scène : Guy Grimberg
Avec Deen Abboud, Pierre Azé­ma, Thibaut Boidin, Christophe Borie, Lucile Bour­don, Syl­vain Caru­so, Régis Chaus­sard, Marie De Oliveira, Audrey Fay­olle, Philippe Fer­reira, Sarah Filc, Guy Grim­berg, Christophe Jean­nel, Del­phine Le Moine, Gaëlle Pauly, Christophe Touraud, Emi­lie Vidal

Résumé : Après un tri­om­phe inter­na­tion­al, du Liban au Maroc en pas­sant par la Mar­tinique et la Tunisie, Peter Pan la comédie musi­cale culte, la star des spec­ta­cles famil­i­aux, est de retour à Bobi­no pour 30 représen­ta­tions exceptionnelles !
Quinze comé­di­ens, chanteurs, danseurs nav­iguent, jouent, chantent en « live », se bat­tent et volent dans des décors sub­limes ! Une troupe époustouflante !
Tan­tôt émou­vant, tan­tôt drôle et plein d’énergie, ce spec­ta­cle touche aus­si bien les adultes que les enfants !

Notre avis (écrit en 2015) : Par­mi les nom­breuses adap­ta­tions de Peter Pan exis­tantes, celle-ci est très fidèle à l’œuvre de James Matthew Bar­rie et per­met aux plus jeunes de décou­vrir (et aux moins jeunes de redé­cou­vrir) les aven­tures de Peter et Wendy telles qu’elles avaient été imag­inées par leur auteur. Peter Pan à la recherche de son ombre s’introduit dans la cham­bre des enfants de la famille Dar­ling et demande à Wendy, l’ainée, de l’accompagner au pays imag­i­naire pour racon­ter des his­toires aux enfants per­dus. Wendy s’envole alors par la fenêtre avec ses frères John et Michael à la suite de Peter pour rejoin­dre le pays imaginaire.
Après un démar­rage un peu laborieux et une pre­mière scène sans rythme, le réc­it vient pro­gres­sive­ment sol­liciter l’imaginaire du spec­ta­teur et à par­tir du moment où les enfants s’envolent par la fenêtre la magie opère et l’attention, surtout celle des plus jeunes, ne retombe plus. Les décors sont très beaux et tous les univers (de la cham­bre de Wendy, John et Michael à l’île des enfants per­dus en pas­sant par le bateau du Cap­i­taine Cro­chet…) sont recréés sur scène avec beau­coup de d’élégance et de nom­breux élé­ments. La mise en scène, sim­ple et effi­cace, utilise intel­ligem­ment la voix off et les pro­jec­tions sur écran en avant scène afin de per­me­t­tre une nar­ra­tion en con­tinu pen­dant les fréquents change­ments de décors.
Thibaut Boidin est excel­lent en Peter Pan, il a l’énergie et l’attitude par­faite du petit garçon qui affronte les grands avec vail­lance et espiè­g­lerie. Il crée avec les enfants du pub­lic une com­plic­ité qui leur per­met de par­ticiper active­ment au spec­ta­cle. Del­phine Le Moine inter­prète une Wendy douce et bien­veil­lante et dévoile dans les par­ties chan­tées un très beau tim­bre de voix. Autour d’eux, tous les comé­di­ens inter­prè­tent avec beau­coup de sincérité leurs per­son­nages attachants et pleins de fan­taisie, mais c’est surtout Matthieu Bru­got qui mar­que les esprits. Son Cap­i­taine Cro­chet est for­mi­da­ble, il est le méchant par excel­lence, celui dont la méchanceté est gra­tu­ite, celui qui emploie toute son énergie à seule­ment être méchant, en résumé : celui qu’on adore détester.
Sur l’aspect musi­cal, on est un peu moins à la fête. Il est réduit à son strict min­i­mum avec quelques chan­sons qui ne vien­nent ponctuer le réc­it que de manière anec­do­tique. Les mélodies man­quent d’originalité et les orches­tra­tions ne sont pas tou­jours très réussies. En revanche, une très belle sur­prise vient des par­ties dan­sées. Les choré­gra­phies sont exé­cutées de manière remar­quable par des danseurs impec­ca­ble­ment coor­don­nés dans les ensem­bles. Le solo de Gaëlle Pauly en Lily la Tigresse est mag­nifique et restera comme un des plus beaux moments du spectacle.