Au terme de leur première nuit ensemble, deux hommes profitent du petit matin pour se confier. L’un a à peine vingt ans. L’autre, quadragénaire, aimerait tant retrouver l’insouciance de sa jeunesse. Le temps d’un flash-back, les voici donc replongés à l’aube des années 80, à une époque faite d’innocence, d’amitié, de Tang et de disco !
Au-delà de la musique entraînante, des pattes d’éph’ et autre boule à facettes, on voit se profiler, sous le voile de la fête, un hymne à l’amitié perdue, avant que les tragiques années SIDA ne fassent leur apparition. Cependant, Paradisco reste profondément optimiste puisque la nostalgie peut faire place à un amour naissant.
Il est rare que le circuit d’un court-métrage passe par la case DVD. Au vu de l’édition de Paradisco, c’est fort dommage. Outre la (re)découverte des deux opus de Stéphane Ly-Cuong, le DVD propose, grâce à des bonus remarquables, de prolonger le plaisir en pénétrant de l’autre côté du miroir.
Reportages, interviews, photos, leçon interactive, karaoké… l’édition fourmille d’idées qui permettent, sous des angles différents, de découvrir les coulisses du tournage. Etape après étape, on assiste aux diverses phases de préparation du film : Stéphane Ly-Cuong et Patrick Laviosa témoignent de leur travail, des difficultés rencontrées, des choix à faire. Plusieurs artistes confient, eux aussi, anecdotes et points de vue.
Tout, vous saurez tout sur les secrets de fabrication et partirez à la rencontre de cette distribution exceptionnelle qui réunit une trentaine d’artistes issus des plus grandes comédies musicales actuelles.
Tout comme le film lui-même, les bonus sont traités avec intelligence, humour et énergie. Loin de constituer une explication académique et laborieuse, ils constituent davantage une invitation à partager une aventure. Ce sentiment est d’ailleurs renforcé par les aspects interactifs, que permet le support DVD. Ainsi, parallèlement aux reportages plus traditionnels, on notera une leçon délirante de « danse paradisco » ou un karaoké, qui permettront aux plus passionnés de se trémousser en rythme devant leur écran.
Toujours est-il que, après visionnage du DVD, on ne peut s’empêcher de penser, à l’instar des chorégraphes, qu’ »on attend le long [métrage] » avec impatience !