Spectacle de la compagnie « L’air de rien »
Avec :
Serge Biavan
Elisa Bourreau
Eric Charon
Pierre-Michel Dudan
Marianne Viguès
Et au piano : Jean-Pierre Gesbert
Mise en scène : Jean-Louis Martin-Barbaz
Assisté de : Gaël Colin
Chorégraphies : Jean-Marc Hoolbecq
Décor : Bernard Legoux
Costumes : Thomaz Le Goues
Régisseur de la Cie Le Studio : Benoît Laurent
Lumières : Jacques Rouveyrollis
Suite au succès de la première série de février dernier Où est-il l’été ? Cabaret Boby Lapointe reprend pour quinze représentations exceptionnelles !
Qui n’a gardé au coin du coeur et de la tête quelques notes et quelques vers de Boby Lapointe ? Eh oui, comme Prévert et Desnos, il est enseigné dans les petites classes de l’Education Nationale…une reconnaissance qui l’aurait sans doute ravi, en tout cas fait sourire ! Boby qui vivait à toute vitesse laisse la porte grande ouverte à la vraie poésie et à toute autre forme d’interprétation que la sienne. C’est dans cet esprit que la troupe « L’Air de Rien », s’est amusée à revisiter ce grand marginal surréaliste qu’est Boby Lapointe.
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Pari réussi
Avec ses rafales de jeux de mots déclamés sur des rythmes trépidants, les chansons humoristiques de Bobby Lapointe sont très ludiques, mais aussi éprouvantes pour les interprètes. En effet, l’exigence vocale des mélodies et textes de cet auteur facétieux reste difficile à maîtriser. Grâce à sa mise en scène alerte Où est-il l’été ? »…Cabaret Boby Lapointe s’en tire plus qu’honorablement. Il y a manifestement eu beaucoup de travail pour conserver la clarté indispensable à la diction des textes. Cela se voit et s’entend. Le spectacle est mené suffisamment adroitement pour épargner l’indigestion qui est le danger de ce répertoire. Il faut l’avouer : on se retrouve parfois éjecté quelques instants comme dans un manège qui tourne trop vite (ici c’est sans danger !). Reprenez vos esprits quelques instants, respirez un bon coup et remontez au tour suivant. Avec la prochaine strophe ou refrain, c’est reparti ! Les ensembles à 5 voix (2 femmes et 3 hommes) sont impeccables et vivants. D’un autre coté quelques solos sont d’un niveau en dessous, en raison d’une diction un peu juste pour des mélodies rapides. La mise en scène ponctuée de quelques chorégraphies fait usage de nombreux accessoires à bon escient. Un sage pianiste accompagne les chanteurs, on l’aurait aimé plus espiègle. Le renfort occasionnel d’une flûte traversière virevoltante est bienvenu. Au bilan une agréable soirée consacrée à un répertoire exigeant, étourdissant et … épuisant !