Orgie Romaine (Critique)

0

Orgie Romaine

Com­pag­nie Soleluna
Mise en scène : Gior­gio Carpintieri
Coor­di­na­tion musi­cale : Gia­co­mo Anastasi
Col­lab­o­ra­tion artis­tique : Hugo Verrecchia
Con­seil vocal: Véronique Dupin
Cos­tumes : Mile­na Carpintieri-Tusa
Maquil­lages : Pas­cale Bertotto
Avec : Aude Carpin­tieri (Junie), Gior­gio Carpin­tieri (Agrip­pine), Gaël Dubreuil (Nar­cisse), François Tantot(Britannicus) , Michel Valls
(Néron).
Musi­ciens : Gia­co­mo Anas­tasi (gui­tare), Pas­cal Bon­net (basse), Eun-Young Yoon (piano)

Notre avis (cri­tique pub­liée lors des représen­ta­tions de jan­vi­er 2013) :

Orgie Romaine est le fruit de la col­lab­o­ra­tion renou­velée depuis plusieurs années entre l’au­teur Michel Heim et la com­pag­nie lyon­naise Solelu­na. A l’in­star de Besame Macho, leur spec­ta­cle com­mun précé­dent, Orgie Romaine revis­ite sur un ton par­o­dique de nom­breuses chan­sons con­nues. Comme le titre l’indique, l’oeu­vre se situe dans la Rome antique. L’empereur Néron a fait enlever Junie, l’a­mante de Bri­tan­ni­cus, non pas pour la con­quérir, mais pour faire revenir à Rome Bri­tan­ni­cus, qu’il aime secrète­ment et qu’il ten­tera de séduire mal­gré ses réti­cences. D’autres pas­sions plus ou moins « coupables » vont égale­ment se gref­fer à cette histoire.

Ce jeu com­plexe des sen­ti­ments sera à la source de sit­u­a­tions cocass­es et d’al­lu­sions coquines. Les événe­ments s’en­chaî­nent sur un rythme enlevé. Les dia­logues sont sou­vent caus­tiques et les textes des chan­sons par­o­diées sont drôles tout en s’in­scrivant pleine­ment dans le déroule­ment de l’his­toire. Ces par­o­dies lan­cent des clins d’oeil à dif­férentes formes du théâtre musi­cal dans son accep­tion large, de l’opéra à Broad­way en pas­sant par l’opéra bouffe. Le réper­toire revis­ité est toute­fois com­posé en grande par­tie de clas­siques de la chan­son française. Un an après la créa­tion de Besame Macho, les comé­di­ens sem­blent de plus en plus à l’aise dans l’ex­er­ci­ce du chant, tou­jours soutenus par un trio de bons musi­ciens (gui­tares et piano). Avec ses Romains un peu fous, voire un peu « folles », Orgie Romaine est un spec­ta­cle gay friend­ly source de bonne humeur.