Ordinary Days (Critique)

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ordinary-daysMise en scène : Colton Pometta
Avec Lau­ren Berk­man, Prisca Demarez, Lisan­dro Nesis, Emmanuel Suarez
Direc­tion musi­cale et piano : John Florencio

Pour la pre­mière fois à Paris, décou­vrez la comédie musi­cale d’Adam Gwon, « Ordi­nary Days » à la Comédie Nation, en ver­sion originale.

Quand Deb perd son bien le plus pré­cieux — les notes de recherche pour sa thèse — elle engen­dre involon­taire­ment une suite d’événe­ments qui va trans­former les jours ordi­naires de qua­tre new yorkais en quelque chose d’extraordinaire.
Ordi­nary Days est une comédie musi­cale qui nous invite à porter un nou­veau regard sur ce qui nous entoure et à mieux nous con­naître, chemin faisant.

Notre avis :

Ordi­nary Days est un spec­ta­cle à la struc­ture assez sim­ple. L’enchainement des chan­sons con­stitue à lui seul la nar­ra­tion sans aucune tran­si­tion parlée.
On suit en par­al­lèle deux his­toires : celle de la ren­con­tre de Deb, étu­di­ante en let­tres et de War­ren, jeune artiste, et celle de Claire et Jason, jeune cou­ple, qui emmé­na­gent ensem­ble. Deux his­toires indépen­dantes qui se croisent dans New-York sans jamais se ren­con­tr­er (ou presque). Ces his­toires sont touchantes et la con­struc­tion en alter­nance fait penser à une sit­com. On a plaisir à retrou­ver cha­cune d’elles après voir écouté une petite par­tie de l’autre.
La mise en scène sim­ple et min­i­mal­iste per­met de focalis­er l’attention sur les très beaux textes d’Adam Gwon, qui, bien que chan­tés dans leur langue orig­i­nale, sont tous com­préhen­si­bles grâce à une impec­ca­ble dic­tion des qua­tre inter­prètes. Les car­ac­tères bien dess­inés des per­son­nages féminins et l’évolution des sit­u­a­tions per­me­t­tent à Lau­ren Berk­man (Deb) et Prisca Des­marez (Claire) de présen­ter une palette de jeu très éten­due et chargée d’émotion. Les per­son­nages mas­culins sont plus uni­formes mais les inter­pré­ta­tions de Lisan­dro Nesis (War­ren) et Emmanuel Suarez (Jason) restent très justes.
L’accompagnement au piano de John Flo­ren­cio est dynamique et effi­cace et porte lit­térale­ment les chanteurs, qui sont tous vocale­ment impec­ca­bles. Les com­po­si­tions sont agréables et font d’Ordi­nary Days une belle décou­verte qui, nous l’espérons, béné­ficiera de plus de qua­tre représen­ta­tions parisiennes.