Accueil Zoom Oliver Twist : quinze talents, un parler-franc, et un hommage à Cole Porter…

Oliver Twist : quinze talents, un parler-franc, et un hommage à Cole Porter…

La Troupe d'Oliver Twist, le 23 mars à Paris
La Troupe d’O­liv­er Twist, le 23 mars à Paris

C’est un spec­ta­cle musi­cal qui fera sure­ment par­ler de lui à la ren­trée prochaine. Le 23 sep­tem­bre sera don­née à Paris la pre­mière représen­ta­tion d’Oliv­er Twist. Créa­tion orig­i­nale française inédite, elle porte dans son pro­jet et sa réal­i­sa­tion une ambi­tion que l’on ne peut que saluer : respecter fidèle­ment les codes des musi­caux anglo-sax­ons et pro­pos­er au pub­lic une véri­ta­ble comédie musi­cale. Sans savoir encore quel sera le résul­tat final, le moins que l’on puisse dire est qu’Oliv­er Twist réu­nit de très nom­breuses spé­ci­ficités alléchantes…

Le choix de la salle d’abord. Loin des vastes arènes parisi­ennes, c’est dans l’en­ceinte de la pres­tigieuse salle Gaveau que sera joué le spec­ta­cle. Une pre­mière pour le mon­u­ment his­torique qui béné­fi­cie d’une acous­tique par­ti­c­ulière. L’équipe créa­tive ensuite. Sur scène, six musi­ciens inter­prèteront chaque soir en direct les musiques de Shay Alon. Assis­tant directeur musi­cal de l’adaptation française d’Avenue Q, com­pos­i­teur des musiques d’Aladin, le musi­cien pos­sède, comme Christo­pher Delarue (dont ce sont les pre­miers pas dans l’écri­t­ure), un franc-par­ler bien rare. Les deux créa­teurs ne manient pas la langue de bois : « Nous aimons la comédie musi­cale. Ce que l’on voit par­fois à Paris n’en a que le nom… » ont-ils con­fié à Regard en Coulisse. « Ce que nous voulons, c’est véri­ta­ble­ment avoir une his­toire, présen­ter une pièce de théâtre avec des chan­sons théâ­trales dedans, des titres qui font avancer l’his­toire, pas qui l’ar­rê­tent pour chanter l’amou­u­ur! » Les pro­pos sont francs et assumés. « Oliv­er Twist ne sera pas un spec­ta­cle sans livret, fait de sim­ples chan­sons de var­iété avec des choré­gra­phies ». Un musi­cal s’af­fir­mant franche­ment comme anglo-sax­on dans le style, voilà qui ne peut qu’at­tir­er le regard et l’oreille.

Autre par­tic­u­lar­ité, pour don­ner vie à leur Oliv­er, c’est le met­teur en scène Ladis­las Chol­lat qui a été choisi. Couron­né par le Molière 2014 du meilleur spec­ta­cle pour Le Père de Flo­ri­an Zeller, arti­san de très nom­breux suc­cès pour le théâtre, il a fait ses armes « musi­cales » en col­lab­o­rant cette année avec France Gall et son Résiste. Décor à étages, scènes avancées se pro­longeant dans les allées de part et d’autre des spec­ta­teurs, con­traste des couleurs et des matières, Ladis­las Chol­lat promet de sur­pren­dre, dans un lieu aux infra­struc­tures bien éloignées des besoins d’un tel spec­ta­cle. Peu de couliss­es, pas de cin­tres… « De la con­trainte, nait la lib­erté » s’a­muse t‑il. « Je veux que tout soit vrai. Que l’on ressente la faim, le froid, la détresse, et je veux que les moments chan­tés nous trans­portent ailleurs, nous fassent rêver, avant de revenir à la réal­ité crasse ».

Nicolas Motet
Nico­las Motet

La dis­tri­b­u­tion enfin est séduisante. Com­posée d’une quin­zaine d’artistes, elle regroupe aux côtés des valeurs sûres que sont Prisca Demarez (héroïne de l’actuel Cats à Mogador) et David Alex­is (Avenue Q, Le Bal des vam­pires, La légende du roi Arthur), quelques uns des jeunes tal­ents repérés ces dernières années sur la scène du théâtre musi­cal. Par­mi eux, Mari­na Pan­gos (Alice, le Voy­age Extra­or­di­naire de Jules Verne), Hervé Lewandows­ki (Le Roi Lion, Mam­ma Mia!, Alice), Arnaud Léonard (Le Roi Lion, Les Para­pluies de Cher­bourg au Châtelet), Sébastien Val­ter (Guten­berg Le Musi­cal, Le Voy­age Extra­or­di­naire de Jules Verne) ou encore Benoît Cau­den (Raiponce et le Prince Aven­turi­er) vien­dront entour­er le tout jeune pre­mier rôle : Nico­las Motet. Âgé de seize ans à peine ‑exacte­ment l’âge du héros de Dickens‑, l’ado­les­cent incar­n­era le célèbre orphe­lin de Dick­ens. La can­deur et la spon­tanéité qu’il man­i­feste en privé n’a d’é­gal que son jeu éton­nant de réal­isme et de con­vic­tions sur scène. « Je partage avec Oliv­er, cette pas­sion qui l’anime. Cette envie. Il va jusqu’au bout. Dans ce méti­er, il faut avoir cette même envie. »

Il reste à toute la troupe six mois de tra­vail avant que le rideau ne se lève et que l’on décou­vre si toutes les promess­es ont été tenues. Dans une con­fi­dence spé­ciale à Regard en Coulisse, Shay Alon a dévoilé l’un des clins d’œil de son spec­ta­cle : « Mes références, mes héros, ce sont Sond­heim, Schön­berg et Bou­blil, Andrew Lloyd Web­ber… tous les grands ! Et le dernier titre du pre­mier acte, « Belle journée » est tout sim­ple­ment un hom­mage à Cole Porter, à sa mélodie, à son swing. C’est à lui que j’ai pen­sé lorsque j’ai com­posé ce morceau. Voilà la comédie musi­cale que j’aime ! ».

Oliv­er Twist le Musical.
A par­tir du 23 sep­tem­bre 2016 à la Salle Gaveau
Bil­let­terie d’ores et déjà ouverte sur le site olivertwist-lemusical.fr et dans les points de vente habituels.