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Ô Carmen (Critique)

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Ô CarmenCo-écri­t­ure : Olivi­er Mar­tin-Sal­van, Anne Reulet-Simon, Nico­las Vial
Mise en scène : Nico­las Vial
Dra­maturgie : Anne-Reulet Simon
Musique : Georges Bizet (Car­men)
Comé­di­en : Olivi­er Martin-Salvan
Pianiste : Anne Thomas
Cos­tumes : Flo­rence Laforge
Lumières : Pierre Peyronnet

Jouer Car­men, chanter à l’opéra, tel est le rêve de Louis. Il y pense depuis tou­jours ; tout petit déjà il s’entraînait. Bref, c’est une obses­sion. Et voilà qu’à la suite d’une audi­tion, on pro­pose à Louis pas moins que d’interpréter le rôle tant con­voité de Don José. Ou plutôt… celui de sa dou­blure ! Mais ce n’est déjà pas si mal. Enfin, vu de loin.
Nous voici embar­qués dans l’aventure de la créa­tion du spec­ta­cle avec ses per­son­nages hauts en couleur : met­teur en scène laborieux, chef d’orchestre agacé, artistes lyriques hys­tériques… Toute une foule qui devient le ter­rain de jeu d’Olivier Mar­tin-Sal­van, comé­di­en, chanteur et clown qui inter­prète lui-même tous les per­son­nages, accom­pa­g­né d’une pianiste.
Un hom­mage ten­dre et libre au monde de l’opéra, entre fou rire, émo­tion et plaisir lyrique.

Notre avis :
Olivi­er Mar­tin-Sal­van nous emmène dans les couliss­es de répéti­tions du célèbre opéra de Bizet avec Ô Car­men. Ces couliss­es four­mil­lent de per­son­nages pit­toresques, du met­teur en scène à la dou­blure du ténor vedette en pas­sant par le chef d’orchestre et les mem­bres de l’équipe tech­nique. Tous ces rôles sont incar­nés avec humour et dynamisme par Olivi­er Mar­tin-Sal­van, avec toute une série de gestuelles, d’in­to­na­tions et de bruitages var­iés. S’il en fait par­fois un peu trop, son énergie fait ample­ment oubli­er qu’il est le seul comé­di­en présent sur scène.

L’hu­mour est de mise sans s’op­pos­er pour autant à l’amour de l’opéra. Olivi­er Mar­tin-Sal­van, accom­pa­g­né par une pianiste, inter­prète les plus grands airs de Car­men. S’il les inter­prète régulière­ment sur un ton décalé, à plusieurs repris­es on recon­nait la voix d’un artiste aimant le lyrique. Cet « opéra comique » a même des effets à pri­ori peu com­pat­i­bles : faire rire…et laiss­er trot­ter dans la tête des airs d’opéra !