Une comédie musicale d’après le roman de Victor Hugo.
Livret et paroles de Luc Plamondon, musique de Richard Cocciante.
Création au Palais des Congrès de Paris le 16 septembre 1998.
Distribution de la création : Hélène Ségara, Garou, Daniel Lavoie, Bruno Pelletier, Patrick Fiori, Luck Mervil, Julie Zenatti.
Principales chansons
Le temps des cathédrales, Les sans-papiers, Bohémienne, La fête des fous, La cour des miracles, Beau comme le soleil, Déchiré, Belle, Ave Maria païen, Tu vas me détruire, Le val d’amour, Florence, Les cloches, Les oiseaux qu’on met en cage, Etre prêtre et aimer une femme, Un matin tu dansais, Dieu que le monde est injuste, Vivre, Danse mon Esmeralda.
Synopsis
Gringoire le troubadour nous conte une histoire du « temps des cathédrales »… Au sein de la cour des Miracles où se terrent tous les clandestins de la capitale, le drame se noue… Quasimodo, le bossu sonneur des cloches de Notre-Dame, est arrêté et torturé pour avoir tenté d’enlever la gitane Esmeralda (en fait à l’instigation de son maître, l’archidiacre Frollo) mais elle est la seule à montrer de la compassion pour lui.
Pendant sa nuit d’amour avec la bohémienne, Phoebus, le capitaine de la garde, est poignardé par Frollo, ivre de jalousie, mais c’est la jeune femme qui est accusée de la tentative de meurtre. Elle refuse de céder à l’homme d’église en échange de sa liberté. Quasimodo aide les sans-papiers ainsi qu’Esmeralda à s’évader et ils viennent demander asile dans Notre-Dame. Quasimodo comprend que son amour pour la gitane ne sera jamais payé de retour et qu’elle aime toujours Phoebus le traître. Lors de l’attaque de la cathédrale par les troupes, de nombreux clandestins sont tués tandis qu’Esmeralda est faite prisonnière et menée à la potence où elle est pendue. Fou de douleur, Quasimodo tue Frollo avant de venir détacher le corps de son aimée du gibet et de se laisser mourir à ses côtés.
Le thème
L’intolérance, le refus de la différence : Quasimodo, en dépit de son apparence difforme, est le seul à aimer Esmeralda sans arrière- pensées perverses. Mais son handicap fait de lui un paria. Inversement, la beauté de Phoebus cache une âme corrompue et le pouvoir de Frollo est exercé à mauvais escient. La morale est claire : la beauté du coeur n’est pas reconnue à sa juste valeur. La solidarité, la fraternité : les sans-papiers, les clandestins, sont désignés comme les victimes d’une morale bourgeoise étriquée. Le refus d’accueillir ces parias a une résonance étonnemment moderne. Comme dans Starmania, Luc Plamondon a su être en prise avec son époque et utiliser des thèmes qui ont profondément touché le public.
L’histoire derrière l’histoire
Près de 20 ans après Starmania, l’auteur québécois Luc Plamondon, cherchait un nouveau grand sujet à adapter après plusieurs demi-succès. Richard Cocciante, de son côté, avait composé de nombreuses mélodies qu’il voulait réunir en un « grand projet » : les deux hommes décident donc d’adapter le roman de Victor Hugo.
Plusieurs producteurs et directeurs de théâtre célèbres se sont vu proposer de monter le spectacle mais n’y ont pas cru. Mais en entendant raconter et chanter l’histoire par ses deux créateurs, Victor Bosch et Charles Talar décident aussitôt de s’engager dans l’aventure en produisant un album-concept et le spectacle.
Le succès de Notre Dame de Paris est le plus important de la scène française (ou plutôt francophone) depuis plus de 20 ans et sa rentabilité est très nettement supérieure à celle d’une comédie musicale de Broadway ! La chanson « Belle » a été désignée comme chanson du siècle par sondage.
A l’automne 1999, la distribution d’origine — dont tous les interprètes sont entre temps devenus des stars — commence peu à peu à céder la place à de nouveaux talents. Le spectacle, qui a tourné en France et dans les pays francophones, est complet des mois à l’avance.
Trois ans après son ouverture, Notre Dame a été vu par plus de 3,5 millions de personnes dans le monde tandis que 8,5 millions d’albums et de singles ont été écoulés. Outre les pays francophones, une version anglaise a été présentée à Las Vegas et une autre à Londres.
Versions de référence
Notre Dame de Paris. Concept-album qui a « lancé » le show, c’est un disque désormais légendaire. Noa y chante le rôle d’Esmeralda. Les autres interprètes sont les mêmes que dans le spectacle. Si vous ne l’avez pas, vous devez être le dernier ! Pomme Music, distribué par Sony Music France. 952 342.
Notre Dame de Paris. Version live intégrale. Un double-CD désormais plus indispensable que le premier album. On y trouve des chansons nouvelles, les applaudissements du public ajoutent une touche d’émotion et le livret complet permet de mieux suivre l’histoire. Hélène Ségara est Esmeralda. Pomme Music, distribué par Sony Music France. 952 462.
Notre Dame de Paris. Vidéo ou DVD. Comprend l’intégralité du spectacle (avec les mêmes interprètes que le double-CD) et un making of. Existe aussi en version coffret collector avec livret et photos dédicacées.
Un double CD live (nouvelle version) a également été enregistré à Mogador en 2001, ainsi qu’un CD de la version anglaise.