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Notre Dame de Paris

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Comédie musi­cale de Richard Coc­ciante (musique) et Luc Pla­m­on­don (livret et paroles), mise en scène par Gilles Maheu. Choré­gra­phie : Mar­ti­no Muller. Arrange­ments musi­caux : Richard Coc­ciante, Serge Pérathon­er, Jan­nick Top.
Avec : Hélène Ségara, Julie Zenati, Daniel Lavoie, Bruno Pel­leti­er, Garou, Patrick Fiori, Luck Mervil.

Chronique d’un suc­cès annoncé
20 ans après l’i­nus­able Star­ma­nia, Luc Pla­m­on­don revient sur le devant de la scène fran­coph­o­ne en faisant cette fois appel au plus célèbre des mélodistes transalpins, Richard Coc­ciante. On con­nait désor­mais la litanie égrenée par les médias encore sous le charme : plus de 2,5 mil­lions d’al­bums ven­dus, des chan­sons dif­fusées sans inter­rup­tion à la radio, près de 4000 per­son­nes applaud­is­sant debout chaque soir : c’est LE tri­om­phe musi­cal de l’an­née 1998 !
En met­tant de côté tout ce battage qui a précédé le spec­ta­cle de plusieurs mois, que peut-on en retenir ? Eh bien, qu’on passe effec­tive­ment une très bonne soirée. La mise en scène est spec­tac­u­laire à souhait et la choré­gra­phie par­ti­c­ulière­ment inven­tive. Les artistes sont tous de vraies « voies » à défaut de ne pas tou­jours être à la hau­teur en tant que comé­di­ens (Hélène Ségara et Daniel Lavoie…). A ce jeu, ce sont Garou et Bruno Pel­leti­er qui s’en tirent le mieux. Quant à la jeune Julie Zenati, c’est une révélation.
Les fans de Pla­m­on­don retrou­veront tout ce qu’ils aiment chez lui depuis Star­ma­nia : des paroles aisé­ment mémoris­ables qui vien­nent ren­forcer les mélodies. Les autres penseront que le livret manque tou­jours de cette cohérence qui fait le charme des pro­duc­tions de Lon­dres et de Broad­way. Et que dire du choix con­sis­tant à ne pas dis­pos­er d’un orchestre dans la salle et à lui préfér­er la dif­fu­sion d’une sim­ple bande-son !
Ceci dit, quelle joie pour tous, et pour la rédac­tion de Regard en Coulisse en par­ti­c­uli­er, que Notre Dame de Paris élar­gisse enfin le pub­lic du Théâtre Musi­cal en France et lui per­me­tte peut-être ensuite d’aller vers d’autres oeuvres.