New York — « Chaplin The Musical » (Critique)

Livret de Thomas Meehan
Musiques et paroles de Christo­pher Curtis
Mise en scène et choré­gra­phies de War­ren Carlyle
Avec : Rob McClure, Jim Borstel­mann, Jenn Colel­la, Erin Mack­ey, Michael McCormick, Chris­tiane Noll, Zachary Unger, Wayne Alan Wilcox, Justin Bowen, Emilee Dupré, Sara Edwards, Leslie Don­na Flesner, Lisa Gaj­da, Tim­o­thy Hugh­es, Ethan Khusid­man, Ian Lib­er­to, Renée Mari­no, Michael Mendez, Sarah O’Gle­by, Hay­ley Pod­schun, Adam Rogers, William Ryall, Eric San­ta­ga­ta, Emi­ly Tyra.

L’his­toire vraie de Charles Spencer Chap­lin Junior depuis son enfance à l’or­phe­li­nat jusqu’à ses débuts dif­fi­ciles à Hol­ly­wood, la gloire et son exil.

Notre avis :

Après avoir gag­né trois Tony Awards pour ses précé­dents livrets (Hair­spray, The Pro­duc­ers, Annie), Thomas Mee­han et son co-libret­tiste Christo­pher Cur­tis réus­sis­sent le pari de racon­ter la vie pas­sion­nante de Char­lie Chap­lin en seule­ment deux heures et demie.
Mal­gré quelques désagré­ments sûre­ment dus à la fraîcheur du spec­ta­cle (ouvert offi­cielle­ment il y a seule­ment deux semaines), le livret et les musiques du spec­ta­cle ser­vent très bien l’his­toire de Chap­lin. Le spec­ta­teur, après un temps de décou­verte, com­prend l’évo­lu­tion nar­ra­tive entre flash­backs, hal­lu­ci­na­tions et vie réelle.
Par­mi l’ensem­ble des comé­di­ens, on remar­que les per­for­mances d’Erin Mack­ey (Wicked, Sond­heim on Sond­heim) ain­si que Wayne Alan Wilcox (The Nor­mal Heart, Priscil­la Queen of the Desert), inter­pré­tant respec­tive­ment la dernière femme de Chap­lin ain­si que le frère aîné.
Tous deux réus­sis­sent à nous émou­voir aux côtés de Rob McClure (Avenue Q, The Pro­duc­ers, Lit­tle Shop of Hor­rors) qui incar­ne le rôle-titre et livre une épous­tou­flante presta­tion. Presque con­stam­ment sur scène, McClure se trans­forme en Char­lot sous nos yeux avec une dex­térité impres­sion­nante tout en chan­tant, dansant et jouant la comédie. Sa presta­tion est éblouis­sante, et McLure ne cherche pas à imiter Chap­lin : il l’in­car­ne. Le spec­ta­teur en oublie la supercherie et ne pense pas à l’ac­teur qui se cache sous le cha­peau melon.
En somme, le pari est réus­si pour Chap­lin The Musi­cal qui a su trou­ver l’ac­teur idéal pour inter­préter le célèbre vagabond. Un spec­ta­cle à ne pas man­quer et qui risque de faire par­ler de lui dans la prochaine course au Tony Awards.