New, la comédie musicale improvisée (Critique)

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newDirec­tion artis­tique et pro­duc­tion : Flo­ri­an Bartsch
Direc­tion musi­cale : Antoine Lefort
Chargée de développe­ment : Car­la Legendre
Comé­di­ens-chanteurs, en alter­nance : Robert Brazil, Char­lotte Donel­ly, Lex­ie Kendrick, June McGrane, Per­rine Megret, Olivi­er Ray­nal, Zacharie Saal, Emma Scher­er, Bar­bara Weber-Scaff, Lau­ra Woody, Emmanuelle Zagoria
Musi­ciens, en alter­nance : Paul Colomb, Peter Cors­er, Lau­rent Coulon­dre, Stan Delan­noy, Nico­las Didi­er, Armel Dupas, Flo­rence Kraus, Antoine Lefort, Yan Lupu, Niels Mestre, William Rollin
Illus­tra­teurs, en alter­nance : Loïc Bil­li­au, Andréa Ipaktchi

Résumé : 12 artistes pro­fes­sion­nels venus des Etats-Unis, d’Angleterre, d’Australie et d’Irlande créent en direct une comédie musi­cale en anglais et sous vos yeux. Chaque soir une nou­velle équipe ! Chaque soir une nou­velle histoire !

Dans NEW, on impro­vise TOUT ! Grâce…
… au pub­lic qui donne un titre, un lieu et des rebondisse­ments à l’histoire
… aux musi­ciens qui com­posent les chan­sons et ryth­ment le spec­ta­cle en direct
… à l’illustrateur qui pro­jette ses images et décors sur le fond de scène
… aux comé­di­ens-chanteurs qui créent les paroles et les per­son­nages de l’aventure et grâce au maitre de céré­monie qui orchestre le tout… avec VOUS !

Notre avis : Au Théâtre Trévise les soirs s’enchainent et ne se ressem­blent pas. C’est bien le principe du théâtre d’improvisation qui sus­cite la nou­veauté et la sur­prise à chaque représen­ta­tion. Ce mar­di, c’est la troupe anglo-sax­onne qui se pro­duit sur scène. En effet, il existe deux ver­sions de ce spec­ta­cle : en anglais et en français.

Tout com­mence par une impli­ca­tion du spec­ta­teur : à charge pour lui en arrivant de not­er sur un papi­er un titre de spec­ta­cle et un thème. Tous ces papiers sont mélangés et deux d’entre eux tirés au sort. Les spec­ta­teurs choi­sis­sent alors, à l’applaudimètre, le sujet qui sera traité par la troupe.

Ce soir-là, nous sommes par­tis pour un lieu de rêve (c’est le thème). Tan­dis que les comé­di­ens-chanteurs se pré­par­ent en coulisse, l’illustrateur, instal­lé sur scène, com­mence à dessin­er son décor qui est pro­jeté sur grand écran. Pen­dant ce temps, le maitre de céré­monie demande au pub­lic d’improviser une phrase musi­cale. Elle est reprise par les trois musi­ciens qui l’enrichissent et la bro­dent. Les six comé­di­ens-chanteurs entrent alors en scène attifés de leurs cos­tumes choi­sis en con­séquence. Le spec­ta­cle commence.

Con­traire­ment à de nom­breux spec­ta­cles d’improvisation qui enchaî­nent les saynètes sur des thèmes don­nés par le pub­lic et qui mul­ti­plient les chal­lenges (change­ment de thème en cours de route, de parte­naires, …), NEW mise sur la créa­tion d’une his­toire com­plète, ver­sion comédie musi­cale. Si ça se fait un peu au détri­ment de la diver­sité, le spec­ta­cle gagne en cohérence en respec­tant les fon­da­men­taux d’un musi­cal : théâtre, chan­sons et grand final.

Tout au long du spec­ta­cle, les comé­di­ens-chanteurs et les musi­ciens se ren­voient la balle. C’est à qui lancera les pre­mières notes sur lesquelles rebondiront les autres. Armés de sim­ples acces­soires, l’illustrateur est là pour don­ner le ton des décors qu’il des­sine égale­ment en direct. Le maitre de céré­monie, lui, s’amuse à lancer des défis aux comé­di­ens-chanteurs : en pleine tirade, il actionne son grelot, les comé­di­ens se figent, et il leur lance d’un air nar­quois : « cela mérite une petite chan­son… ». Sur ce, les spec­ta­teurs renchéris­sent, imposent un air de tan­go et voilà les musi­ciens et comé­di­ens enta­mant une danse endi­a­blée pour le plaisir de tous.

Ce mar­di, nous sommes par­tis avec deux jeunes filles à la con­quête d’une plage de surf. Les musi­ciens font un tra­vail remar­quable, les comé­di­ens endossent tous les rôles qu’ils créent au fur et à mesure que l’histoire se développe et y met­tent tout leur cœur et leur énergie. L’illustrateur n’est pas en reste. Plus d’interventions du maitre de céré­monie pour­rait toute­fois créer de nou­velles sit­u­a­tions comiques.

Au final, c’est assez bluffant.